La force Barkhane a réitéré son engagement à poursuivre la lutte contre le terrorisme en Afrique « avec les pays qui souhaitent » son appui. Le général Laurent Michon, Commandant de cette opération, l’a dit, vendredi 11 mars, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, à l’occasion de la commémoration de la journée nationale et européenne d’hommage aux victimes du terrorisme.
Le général Laurent Michon a fait le point sur l’opération Barkhane au Mali. « L’avenir de Barkhane se construira avec les capitales africaines qui le souhaitent, dans une zone qui sera étendue au Golfe de Guinée », a-t-il déclaré. Dans sa communication, le numéro 1 de l’opération Barkhane a affirmé qu’il n’y a aucune intention, ni demande de « repositionnement » des forces au Burkina Faso, suite à son désengagement du Mali. « Il ne s’agit pas de se repositionner au Niger. Il s’agit de se retirer du Mali. Les contingents italien, suédois, français qui partent du Mali vont rentrer en Europe (…) », a-t-il recadré.
Par ailleurs, le général Laurent Michon a exprimé la volonté de la force Barkhane à poursuivre les opération en cas de sollicitation. « On va continuer la lutte avec les pays qui souhaitent notre appui. Nous souhaitons continuer à rassurer les forces armées, la MINUSMA (mission des Nations-unies au Mali), la force du G5 Sahel, en apportant un appui par les airs ou tout autre moyen ».
Après le coup d’Etat d’Août 2020, Bamako et Paris ne parlent plus un même langage. En février dernier, la junte au pouvoir a demandé à la France de « retirer sans délai » ses soldats du Mali. En réponse, Paris et ses partenaires ont annoncé officiellement leur retrait dans ce pays, tout en réaffirmant leur volonté de « rester engagés dans la région » du Sahel.
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