Annoncé pour mort par le Président tchadien dont les troupes étaient intervenues, lors de l’invasion du Mali, aux côtés des forces françaises, le mystère persiste sur Mokhtar Belmokhatar alias le « borgne ».
Au mois de mai dernier, les forces spéciales françaises avaient annoncé avoir tué deux responsables d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), à savoir Abdelkrim le Touareg et Ibrahim Ag Inawalen. Ils ont été à l’origine de l’enlèvement puis de l’exécution de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes de RFI en reportage au Mali.
Mais s’agissant de Mokhtar Belmokhtar, la recherche se poursuit. Actif dans la région du Sahel, le chef du groupe terroriste Al Mourabitoune serait toujours en vie. Malgré la mise en place, depuis une année, du dispositif d’opération Barkhane basé au Tchad, Il serait caché au milieu de ses éléments dans l’immense Sahara ou dans les montagnes Libyennes. Sa tête est mise à prix par les Etats-Unis qui proposent 5 millions de dollars pour retrouver celui qu’on appelle « mister Marlboro » pour ses trafics de cigarettes dans le Sahara.
Après la mort d’Abdelkrim le Touareg et Ibrahim Ag Inawalen, deux chefs djihadistes responsables de la mort au Mali des journalistes français de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués au cours d’une opération lancée par l’armée française, dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 mai, Mokhtar Belmokhtar, le djihadiste le plus recherché de la région est plus que jamais traqué par les forces spéciales françaises.
Mokhtar Belmokhtar, premier chef d’AQMI à s’implanter hors d’Algérie, dans les pays du Sahara et du Sahel, et principalement au Mali, a été formé en Afghanistan où il a aussi combattu. C’est d’ailleurs dans ce pays qu’il a été grièvement blessé par un éclat d’obus à l’œil droit, d’où son surnom de « borgne ». Mokhtar Belmokhtar est également spécialisé dans les prises d’otages. Alors qu’il est activement recherché par les forces spéciales françaises aidées par Washington, le « borgne » demeure à ce jour introuvable.