La police kényane a multiplié, dernièrement, les descentes dans les mosquées de la ville touristique de Mombasa, dans le but, selon elle, de lutter contre le terrorisme.
La police kényane a dernièrement multiplié ses interventions dans les moquées de la ville touristique de Mombasa. Elle a effectué une nouvelle descente contre une mosquée de la localité, dans la nuit de mardi à mercredi, deux jours après de précédents raids contre deux autres mosquées de la ville portuaire, soupçonnées de liens avec les islamistes somaliens shebab.
« Nous avons mené une opération de sécurité dans la mosquée de Masjid Swafaa, nous vous donnerons des détails plus tard », a affirmé Richard Ngatia, le chef de la police du quartier de Kisauni où le raid s’est produit. Selon une autre source policière s’exprimant sous couvert d’anonymat, des grenades, bombes à pétrole et des munitions ont été saisies lors de la nouvelle opération. Pas plus tard que lundi matin à l’aube, la police kényane avait déjà mené des descentes contre les mosquées de Masjid Musa et Sakina, soupçonnant des personnes fréquentant ces deux lieux de culte de liens avec les shebab et de préparer une attaque.
Ces opérations s’étaient soldées par le décès d’un jeune de 20 ans, qui, selon la police, avait tenté de jeter une grenade contre les forces de l’ordre, et l’arrestation de plus de 200 personnes. Treize des personnes arrêtées ont été inculpées pour possession de matériel explosif, et ont plaidé non-coupable.
Les deux mosquées sont depuis fermées, et ont été placées sous haute sécurité, la police déployée aux alentours.
Depuis que le Kenya a déployé des troupes en Somalie pour appuyer la lutte contre les insurgés somaliens shebab, le pays est régulièrement frappé par des attentats. L’attentat du centre commercial Westgate de Nairobi est toujours dans les mémoires, tant il a été meurtrier, faisant 67 morts au moins. Plusieurs pays occidentaux ont notamment déconseillé leurs ressortissants de se rendre à Mombasa, frappée par une série d’attaques à la grenade par les shebab en guise de représailles.