Boko Haram a encore frappé ce week-end, cette fois au Cameroun, dans un double attentat-suicide qui a fait au moins 11 morts et 29 blessés.
Alors que le Tchad, qui a été frappé de plein fouet, samedi, par le groupe terroriste Boko Haram continue de pleurer ses morts, la bande à Abubakar Shekau continue de répandre le sang et la peur, cette fois au Cameroun où un double attentat-suicide a eu lieu, ce dimanche 11 octobre, dans le village de Kangaleri, à une trentaine de kilomètres de Mora, dans l’Extreme-Nord.
Selon Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication qui s’est entretenu avec RFI, deux femmes kamikazes se sont fait exploser. Le dernier bilan de ces attaques attribuées à Boko Haram, fait état de 11 morts dont les deux kamikazes et 29 blessés. Le site préciue qu’il était 6h30 (heure locale) lorsque deux femmes kamikazes se sont rendues au village de Kagaleri et ont actionné leurs charges. Précisant que les blessés ont été pris en charge par le personnel de santé, mais aussi par le personnel de défense et de sécurité. Ceux qui se trouvaient dans un état très grave ont été évacués du côté de Mora.
Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication, qui a été joint par RFI, avoue que ce groupe extrémiste a adopté une autre tactique, celle qui consiste à « terroriser » et celle surtout qui consiste à faire parler de lui. Indiquant qu’« ils sont en quête de publicité. Vous savez qu’ils ont fait acte d’allégeance à l’Etat islamique. Il faudrait donc qu’ils donnent des gages à l’Etat islamique de leur existence ».
« Ne pouvant pas confronter nos forces de défense et de sécurité, vous constaterez qu’ils ont attaqué au Tchad, au Niger, aujourd’hui au Cameroun et demain je ne sais où. Ils utilisent toujours la même tactique. Ils se servent des gosses de 13 à 17 ans, qu’il s’agisse de garçons ou de filles, pour perpétrer leurs forfaits », lance le ministre.