La République d’Iran, par le canal de son ambassadeur en Algérie, Hosein Mushaalyi Zadah notamment, a pris position sur la tension entre Alger et Rabat exacerbée par la décision du régime du Président Abdelmadjid Tebboune de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume chérifien.
C’est par le biais de son ambassadeur en Algérie, Hosein Mushaalyi Zadah, que la République d’Iran a réagi à la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Et de toute évidence, connaissant la position de l’Iran par rapport aux deux pays, cette nation du Golfe arabo-persique soutient cette décision algérienne qu’elle conforte dans sa posture.
« Les questions qui ont conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays devraient recevoir une attention sérieuse et une réponse adéquate aux préoccupations de l’Algérie concernant les menaces à la sécurité et la violation de son unité et de sa souveraineté », a déclaré le diplomate iranien. Une annonce de soutien sans équivoque de l’Iran à la décision algérienne.
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En prenant la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie avait pris le soin d’évoquer les griefs à l’encontre du royaume chérifien. En effet, Alger avait reproché à Rabat le soutien d’Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès des Nations Unies, au « vaillant peuple kabyle », en plus de la position israélienne, sans compter le Maroc et l’Etat hébreu étaient pointés dans les incendies qui ont ravagé une partie de l’Algérie.
S’agissant d’Israël, ce sont les déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, qui, lors de sa visite à Rabat s’était dit inquiet « au sujet du rôle joué par » l’Algérie « dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union Africaine », reprend Bladi.
Autre grief noté par l’Algérie, le soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement Rachad basé en Europe, classés comme « organisations terroristes ». Ramtane Lamamra accusait que « le MAK et Rachad ont été retrouvés impliqués dans les incendies qui ont récemment dévasté un certain nombre de provinces et entraîné le meurtre du jeune Jamal Ben Ismaël ».
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