Des tensions sont notées depuis deux jours entre la Guinée Equatoriale et la France, après la rétention d’un appareil militaire français, à l’aéroport de Bata, la capitale économique de ce pays d’Afrique Centrale. Cet incident fait suite à la condamnation, en France, du Vice-président équato-guinéen.
Un hélicoptère français, qui s’est posé à l’aéroport de Bata, en Guinée Equatoriale, pour se ravitailler en carburant, mercredi 28 juillet, a été retenu par les autorités équato-guinéennes, qui reprochent à l’équipage un atterrissage sans autorisation.
L’état-major des Armées françaises a indiqué que les tracasseries administratives ont commencé après un atterrissage à Bata, alors que l’équipage était en attente d’une autorisation de redécoller. Interpellés, les soldats français à bord de l’appareil ont été entendus au commissariat central de Bata.
Pour Malabo, il n’est pas exclu que cet incident militaire soit une opération d’espionnage et de provocation de la France. L’état-major des Armées françaises précise que l’hélicoptère bloqué à Bata est de type Fennec et non armé, ajoutant qu’il effectuait une liaison logistique entre le Cameroun, et le Gabon, qui abrite une base militaire française.
Cet incident intervient après que Teodoro Nguema Obiang, alias Teodorin, Vice-président de la Guinée Equatoriale, reconnu coupable de « blanchiment d’abus de biens sociaux », « blanchiment de détournement de fonds publics » et de « blanchiment d’abus de confiance », a été condamné par la justice française dans le cadre d’une enquête sur les « biens mal acquis ».
Le fils du Président de la Guinée Equatoriale est accusé par la justice française d’avoir détourné des fonds publics, dans son pays, pour acquérir des biens, notamment en France, pour un montant estimé à 150 millions d’euros.
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