La tension politique est vive en Gambie, situation consécutive à la marche initiée par le mouvement « Three Years Jotna » regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, pour réclamer le départ du Président Adama Barrow. Ainsi, la nécessité de respecter sa promesse de ne rester que 3 ans au pouvoir, lui a été rappelée dans la rue.
La vague de contestation politique est en train de gagner la Gambie. En effet, des milliers de personnes ont investi les rues de la capitale Banjul, pour réclamer le départ du Président Adama Barrow, après 3 ans de pouvoir. C’est à l’initiative du mouvement « Three Years Jotna » regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, qui a ainsi tenu rappeler au Président Gambien sa promesse faite en 2016 de ne rester au pouvoir que pendant trois ans au lieu du mandat légal de 5 ans. Il s’y ajoute la promesse de consacrer ces trois années de transition à des réformes pour consolider les institutions démocratiques de la Gambie et des droits de l’homme.
Encadrés par les forces de l’ordre, les manifestants ont arpenté différentes rues de la capitale, au rythme de la musique de Bob Marley, scandant des slogans comme « trois ans, trois ans! » et ils ont instamment demandé au Président Barrow de quitter le pouvoir au plus tard le 19 janvier 2020, date anniversaire de sa prestation de serment à l’Ambassade de Gambie à Dakar. Adama Barrow est arrivé au pouvoir en 2016, après avoir mis fin, par les urnes, aux 22 ans de règne sans partage de Yaya Jammeh. Il a remporté l’élection présidentielle du 1er décembre 2016, porté par une coalition de l’opposition dont la charte fondatrice mettait en relief le fait que le nouveau président devait diriger un gouvernement provisoire pendant trois ans, avant d’organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait pas se présenter.
Selon des propos rapportés par le journal The Standard, Adama Barrow, qui vient d’achever une tournée dans le pays aux allures de campagne électorale, a affirmé que, « personne ne pourra (le) forcer à quitter la Présidence avant 2021 ». « Nous irons aux élections en 2021 et je transmettrai dignement le pouvoir à quiconque l’emportera ».