La situation sociale en Algérie a été largement évoquée lors de la réunion du Conseil des ministres, ce dimanche 2 mai. En effet, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à son gouvernement d’ouvrir « un dialogue » avec les partenaires sociaux afin de tenter d’apaiser la colère sociale qui monte dans ce pays d’Afrique du Nord, notamment au niveau de la Santé et de l’Éducation nationale.
Depuis plusieurs semaines, un front social en ébullition s’ajoute à une profonde crise économique qui frappe l’Algérie, et qui est née de la chute de la rente pétrolière. Cette situation est exacerbée par l’impasse politique qui perdure depuis le soulèvement populaire du Hirak, il y a deux ans. Conscient de cette situation explosive qui sévit dans ce pays d’Afrique du Nord, le chef de l’Etat algérien tente de circonscrire le mal.
Lors du Conseil des ministres, ce dimanche, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a, en effet, « ordonné d’engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur de l’Education et de la Santé », selon un communiqué officiel.
Pendant ce temps, les agents de la Protection civile, pompiers notamment, battaient le pavé, en uniforme, non loin du siège de la Présidence algérienne jusqu’au bâtiment de leur direction générale. Ils exigeaient la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelle et la libération d’un des leurs, arrêté sans explication, dans la matinée. La manifestation a été violemment réprimée par la police, selon des déclarations de pompiers relayés sur les réseaux sociaux.
« Ils sont toujours les premiers à affronter les pires catastrophes, entre incendies, séismes et autres », ont t-ils tweeté. « Ils nous ont frappés et ont utilisé du gaz lacrymogène. En plein ramadan. Nous n’avons rien fait. Nous n’avons rien cassé. Nous connaissons la réglementation. Nous demandons juste nos droits », a lancé un des pompiers aux journalistes, dans une vidéo diffusée sur Internet.
À rappeler que lors de son message à l’occasion de la journée mondiale de la fête du Travail, le samedi 1er mai, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a averti que « toute forme d’expression revendicative dans les différents secteurs devrait tenir compte des intérêts des citoyens, respecter les lois de la République et ne pas servir de motif d’instrumentalisation douteux ».