Tchad : Wakit Tama met le cap sur le 19 mai


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Me Max Loalngar, coordinateur de Wakit Tama
Me Max Loalngar, coordinateur de Wakit Tama

Au Tchad, la coalition Wakit Tama dirigée par l’avocat Max Loalngar n’entend pas baisser les bras, en dépit de la répression violente des deux manifestations qu’elle a organisées successivement le 27 avril et le 8 mai derniers pour dénoncer l’illégitimité du Conseil militaire de transition (CMT). Le nouveau rendez-vous pour se faire entendre est le 19 mai 2021.

L’annonce a été faite ce mardi 11 mai 2021. Wakit Tama appelle encore les Tchadiens à la mobilisation le 19 mai pour protester contre le CMT. Après la violente répression essuyée lors des manifestations du 27 avril et du 8 mai, les leaders du mouvement ont décidé de revoir leur stratégie en recourant aux « vieilles méthodes ». Younous Mahadjir, vice-président de l’Union des syndicats du Tchad, une organisation membre de la coalition, explique que « dans chaque quartier, les gens vont s’organiser pour pouvoir marcher, se regrouper, faire un discours sur un carrefour, mais pacifiquement ».

Max Loalngar, le coordinateur de Wakit Tama renchérit : « Nous occuperons toutes les rues à la fois, sans itinéraire précis ; nous voulons nous faire entendre […] Nous nous tiendrons dans des points que nous n’avons jamais occupé par le passé […] Nous n’avons pas à demander une autorisation à une structure illégitime et illégale ».
Parce qu’ils continuent de considérer le CMT comme illégitime et illégal, les responsables de Wakit Tama n’entendent pas, une fois de plus, se plier aux exigences légales qui font obligation à toute structure voulant organiser des manifestations publiques de ce genre, d’introduire une demande cinq jours à l’avance auprès des autorités et de mettre en place un dispositif d’encadrement.

Par conséquent, Wakit Tama sait d’avance à quoi s’attendre en termes de réactions des autorités de N’Djamena, mais ne compte pas reculer. « Nous sommes déjà habitués, mais nous n’allons pas lâcher parce qu’il y a la répression. Nous nous attendons à cela, cela fait déjà plusieurs semaines que nous avons lancé ces actions, nous n’allons pas nous taire, nous continuerons à marcher jusqu’à ce qu’il y ait changement comme on le souhaite », lance Younous Mahadjir.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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