Au Tchad, le procès des complices d’Hissène Habré touche à sa fin. En effet, la Cour a enregistré les réquisitoires du Procureur général. Ce dernier a requis la prison à perpétuité pour certains accusés et l’acquittement pour d’autres.
Le procès des anciens responsables de la police politique du régime d’Hissène Habré entre dans sa dernière phase. Après les réquisitoires du Procureur général qui ont pris fin jeudi 5 mars 2013, plusieurs peines ont été requises à l’encontre des complices d’Hissène Habré, selon leurs degrés respectifs d’implication.
Peines différentes requises par le Procureur
Le Procureur général de la Cour a requis des peines différentes pour les 29 prévenus. Ainsi, il a tout d’abord demandé la fin des poursuites à l’égard des accusés décédés durant la procédure. Pour six d’entre eux, l’acquittement a été requis faute de preuves de leur implication dans des tueries ou dans des enlèvements comme le général Mbaikoubou et le gendarme Jérôme Nodjinan.
D’autres n’ont pas eu la chance d’être acquittés. Des prévenus moins impliqués dans les exactions commises encourent cinq ans de travaux forcés. La procureur a justifié sa décision du fait de leurs comportement exemplaire devant la Cour, en acceptant de répondre à toutes les questions durant le procès. Les prévenus jugés plus impliqués dans les actes de tortures et d’arrestations pourraient écoper de 10 à 20 ans de travaux forcés. Les avocats de la défense vont apporter, ce vendredi, leur réponse face aux réquisitions du Procureur général.
Le procès des 29 complices de l’ex-chef d’Etat tchadien s’est ouvert le 14 novembre 2014 au Palais de justice du 15 janvier à N’Djamena, capitale du pays. Un procès historique qui débute sans la présence des avocats en grève depuis plusieurs jours. Il s’agit du premier procès visant les crimes attribués aux complices de l’ancien Président renversé en 1990. Ses complices présumés vont être jugés pour « assassinats » et « tortures ».