Mendier est désormais interdit à Ndjamena, la capitale du Tchad. En effet, ce mercredi, le maire de la ville a annoncé l’interdiction de toute activité de mendicité par crainte de nouveaux attentats.
Un mois après les attentats meurtriers commis au Tchad, le pays, par crainte de nouvelles attaques, met en place de nouvelles mesures. L’une d’entre elles consiste à interdire la mendicité à N’Djamena, la capitale. Le maire de la ville, Ali Haroun, a annoncé cette nouvelle mesure, ce mercredi.
Ainsi, les parents des non-voyants et handicapés, qui pratiquent la mendicité quotidiennement dans le pays, ont été priés de retenir leurs enfants chez eux. Par ailleurs, Ali Haroun est allé à la rencontre des responsables de bars et des associations de non-voyants afin de les exhorter à fermer leurs établissements à partir de 22 heures en semaine et à minuit les week-ends.
Des mesures qui ne font pas l’unanimité à N’Djamena. Ainsi, ceux qui comptent sur la mendicité pour survivre craignent pour leur quotidien. Certains s’inquiètent du sort des mendiants. « Ils n’ont pas du tout de revenu. Ils ne vivent que de la mendicité, si on l’interdit totalement, ça va avoir un impact social », précise un habitant de la capitale tchadienne.
Cette mesure sécuritaire est approuvée par quelques habitants conscients des risques qu’encourt le pays, engagé dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram aux côtés du Nigeria. Pour certains habitants, « ces mesures sont censées garantir une meilleure sécurité dans la capitale ».
Le 29 juin dernier, dix-sept personnes ont été tuées au cours d’une opération de la police tchadienne contre des membres du groupe terroriste Boko Haram, dans un quartier de N’Djamena. Une attaque qui intervient deux semaines après un double attentat visant le commissariat central de la capitale et l’école de police. Ce double attentat avait fait 23 morts et 101 blessés.
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