Les fonctionnaires ont repris cet été la grève, entamée en novembre 2011, pour réclamer à nouveau la hausse des salaires à hauteur de 115%. Même si le gouvernement n’a pas complètement répondu à leurs revendications, le mouvement social s’achève ce vendredi 23 novembre 2012 en attendant les résultats des négociations. Idriss Déby, président de la République du Tchad, prévient déjà qu’une telle augmentation bouleverserait le calcul budgétaire du pays.
Le climat social reste tendu. Après une pause au mois de septembre, les fonctionnaires tchadiens achèvent ce vendredi 23 novembre huit semaines de grève, entamée cet été pour réclamer une hausse des salaires à hauteur de 115%. Ils attendent, néanmoins, un éventuel compris des négociations, avant de reprendre ou non le mouvement social.
« À l’appel de l’Union des syndicats du Tchad, de nombreux fonctionnaires ont repris lundi 5 novembre leur grève pour une durée de trois jours, afin de réclamer une hausse de 115 % de leur salaire […] Si bien que la situation est devenue intenable », rapporte France 24.
Les fonctionnaires suspendent ce vendredi leur grève, en attendant les résultats de la facilitation menée par le Réseau des associations de défense des droits de l’homme du Tchad (RADHT). « Depuis que nous avons commencé à travailler, affirme Djidda Oumar, nous n’avons pas rencontré beaucoup de difficultés par rapport à certains préalables qu’avait posés l’UST telles que l’annulation des affectations de ses membres, la régularisation des situations des contractuels. Le gouvernement également a vraiment manifesté sa bonne disponibilité et est en train d’avancer », rapporte RFI.
Un an de conflit social
Depuis novembre 2011, les fonctionnaires tchadiens ont débuté une grève pour réclamer une hausse générale des salaires de 115%. La durée de la grève avaient finalement pousser les autorités tchadiennes à céder en proposant une augmentation de 40% jusqu’en 2014. « Mais selon les syndicats, les salaires n’ont pas bougé, et certains titulaires de la fonction publique ne perçoivent même plus leur revenu depuis plusieurs mois », fait savoir France 24.
C’est pour cela donc que la grève a repris de plus belle cet été 2012, pour les mêmes revendications. Mais, Idriss Déby, président de la République du Tchad, oppose son refus. Selon lui, une revalorisation salariale d’une telle ampleur bouleverserait le calcul budgétaire du pays. « Elle nécessiterait que le Tchad trouve de nouvelles ressources, notamment des puits de pétrole supplémentaires. Ou bien que le gouvernement revienne sur des investissements entrepris dans le domaine des infrastructures et de la santé pour moderniser le pays ».
Après huit semaines de grève, le syndicat des fonctionnaires a d’ores et déjà prévenu que si la médiation n’aboutit pas d’ici samedi, la grève reprendra la semaine suivante.