Les dix membres de Boko Haram condamnés à mort vendredi par la Cour criminelle de N’Djamena ont été fusillés ce samedi matin.
Aussitôt condamnés à mort aussitôt tués! Le Tchad n’a pas perdu de temps. A peine la Cour criminelle de N’Djamena a condamné à mort vendredi les dix membres présumés du groupe terroriste Boko Haram qu’ils ont été exécutés ce samedi matin. Ils ont été condamnés à la peine capitale pour leur responsabilité dans le double attentat-suicide commis en juin à N’Djamena. Selon une source judiciaire, leur procès, qui s’est déroulé à huis clos, devait durer environ huit jours mais « pour des raisons de sécurité il a été accéléré et délocalisé jeudi dans un endroit tenu secret ».
Le Tchad est désormais sans concession face à la menace terroriste dont il est en proie. Le groupe terroriste nigérian Boko Haram a en effet à plusieurs reprises frappé la capitale N’Djemana en y menant des attaques meurtrières, dont le double attentat-suicide en juin dernier au cœur de N’Djamena. Ces deux attentats-suicides simultanés contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena, avaient fait 38 morts, dont trois kamikazes, et 101 blessés. Ils ont montré que même le Tchad n’était pas à l’abri de Boko Haram, qui sème surtout la terreur dans le nord du Nigeria, d’où il est originaire.
Après ce double attentat, une autre attaque avait ensanglanté la capitale N’Djemena, le 12 juillet dernier. Un kamikaze s’était fait exploser sur le marché central, faisant au moins 15 morts et 80 blessés. Depuis les autorités ont promis que les auteurs de ces attaques seraient sévèrement punis, assurant également que la sécurité du pays serait renforcée.
Le Tchad est d’autant plus menacé par des attaques meurtrières car il est engagé dans la lutte contre Boko Haram aux côté du Niger, du Cameroun et du Nigeria, dont l’armée n’a jamais réussi à faire à l’insurrectiona armée.
