Tchad : l’arrivée de Starlink, une révolution pour Internet ?


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satellite Starlink
satellite Starlink

L’entrepreneur américain Elon Musk a récemment fait une nouvelle annonce : l’arrivée imminente de Starlink, son service d’accès à Internet par satellite, au Tchad. Une nouvelle qui suscite autant d’enthousiasme que de scepticisme, dans un pays où l’accès à Internet est encore un luxe pour beaucoup. Mais que cache réellement cette annonce ?

Le Tchad, pays d’Afrique centrale, souffre depuis des années d’une connectivité Internet limitée et coûteuse. En 2022, seulement 12 % de la population tchadienne avait accès à Internet, selon la Banque mondiale. Dans de nombreuses régions, les infrastructures comme la fibre optique sont inexistantes. Cette situation laisse des millions de personnes hors ligne.

C’est dans ce contexte que Starlink entre en scène. Opérant déjà dans plusieurs pays africains tels que le Nigeria et le Malawi, la société promet une connexion internet rapide et fiable, même dans les zones les plus reculées. Le ministre tchadien des Communications, Boukar Michel, a déclaré que l’accord avec Starlink, en discussion depuis 2021, pourrait combler les lacunes actuelles.

Une lueur d’espoir pour les utilisateurs

Pour plusieurs tchadiens, l’arrivée de Starlink est une bouffée d’air. Confrontés à des coupures régulières, il sont parfois obligé de traverser la frontière jusqu’au Cameroun pour se connecter.

Des inquiétudes sur l’accessibilité et l’impact social

Tout le monde ne partage cependant pas cet optimisme. Plusieurs expriment des doutes sur l’impact réel de Starlink pour les citoyens lambda. Le coût des équipements Starlink, évalué à plusieurs centaines de dollars, ainsi que l’abonnement mensuel, reste prohibitif pour une grande partie de la population tchadienne.

Un enjeu géopolitique et économique

Au-delà de l’impact local, l’arrivée de Starlink au Tchad soulève des questions sur la souveraineté numérique. Comme dans d’autres pays africains, cette initiative pourrait se heurter à la résistance des opérateurs télécoms locaux, souvent protégés par des monopoles d’État.

Au Cameroun, par exemple, les équipements Starlink ont ​​été saisis dans les ports en raison de l’absence de licence. Ces tensions soulèvent un enjeu plus large : comment intégrer des technologies étrangères tout en protégeant les acteurs locaux ?

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