Accusé d’escroquerie par l’inspection générale d’Etat, le secrétaire général de la Présidence et ex-Premier ministre tchadien, Kalzeubet Payimi Deubet, a été interpellé puis placé en garde à vue dans la matinée du 1er décembre. Mardi 3 décembre, après son audition au parquet général de la Cour suprême, le Procureur a décidé qu’il soit placé sous mandat de dépôt, accompagné de trois autres personnes qui seraient impliquées dans le dossier.
Après une comparution qui a duré plusieurs heures, Kalzeubet Payimi Deubet a quitté la salle d’audience dans la soirée du mardi 3 décembre avec trois autres accusés. C’est à bord de son véhicule personnel que l’ancien Premier ministre a échappé à la foule. Les trois autres prévenus ont, quant à eux, été embarqués à bord de la fourgonnette de la police pour rejoindre la prison.
L’avocat du Secrétaire général de la Présidence, Me Alain Kagonbé, s’est dit désabusé après cette audience suite à laquelle son client sera placé sous mandat de dépôt. Il affirme ne pas être surpris par la décision du Procureur qui serait politique. Les accusations émises contre son client sont une mascarade pour l’éjecter de l’environnement politique, poursuit-il. Il attend la fin de l’instruction et promet de faire bon usage de ses moyens de défense pour prouver l’innocence de l’ex-Premier ministre.
Ancien chef du gouvernement et jusqu’ici Secrétaire général de la Présidence, Kalzeubet Payimi Deubet est accusé par l’inspection générale d’Etat d’abus de fonction, d’escroquerie et de complicité pour détournement de biens publics. Après audition, le parquet l’accuse également pour « faux et usage de faux » en plus des charges qui pesaient déjà sur lui.