À la veille du 60ème anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale du Tchad, le chef de l’État le maréchal Idriss Déby Itno, a graciés plusieurs détenues des prisons. En effet, l’ancien chef de guerre Abdelkader Baba Ladé, a bénéficié de grâce présidentielle décrétée le 10 août, pour humer à nouveau le vent de la liberté.
C’est le 15 janvier 2015 qu’Abdelkader Baba Ladé est placé sous mandat dépôt pour être ensuite condamné, le 6 décembre 2018, à 8 ans de prison ferme. Les raisons de sa condamnation sont : « détention illégale d’armes », « association des malfaiteurs », «incendie volontaire » et « viol », selon la cour criminelle à N’Djamena.
Il aura donc passé 5 bonnes années en prison, avant de bénéficier, le 10 août, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du Tchad, de la grâce présidentielle, avec 537 autres détenus. Il a donc retrouvé sa famille depuis le lundi dernier et se ressource auprès des siens, après toutes ces années passés en privation.
Ancien chef de guerre, Abdelkader est entré en rébellion en 1998, au Darfour. C’est ce qui lui a valu le nom Baba Ladé, qui signifie « père de la brousse », en langue peulh. En 2008, il se rend en Centrafrique pour « libérer les peulhs », selon ses propres termes.
Par ailleurs, ses avocats avaient demandé sa libération, en 2018, s’appuyant sur la loi d’amnistie signée par le chef de l’État, le maréchal Idriss Déby Itno, mais le ministre de la Justice, Djimet Arabi, estime qu’il n’est pas amnistiable, puisqu’il est accusé d’assassinat.