Au Tchad, les élèves et les forces de l’ordre ont été les auteurs d’un combat lors de manifestations qui ont dégénérés. Les élèves protestaient contre le port du casque imposé aux motocyclistes.
Les lycéens au Tchad sont montés au créneau ce lundi. Opposés au port du casque imposé aux motocyclistes, ils ont manifesté provoquant des échauffourées avec les forces de l’ordre. La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre, puisqu’il a ordonné, ce mardi 10 mars 2015, la fermeture des écoles et des universités de N’Djamena, jusqu’à nouvel ordre.
Les étudiants, qui dénoncent l’augmentation du prix des casques depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, sont descendus dans la rue pour manifester. Ils ont incendié plusieurs véhicules et bloqué l’accès de plusieurs établissements scolaires de la capitale. Une manifestation que les les forces de l’ordre n’ont pas tardé à réprimer en faisant usage de grenades lacrymogènes. Selon le porte-parole de la police nationale, le commissaire Paul Manga, un jeune est mort au cours de ces échauffourées.
Fermeture des établissements scolaires
Conséquence de cette manifestation : les écoles et les universités ont été fermées jusqu’à nouvel ordre. Des mesures que le gouvernement juge nécessaire afin notamment de protéger les jeunes contre des casseurs. « C’est pour empêcher qu’il y ait des conflits, qu’il y ait des cas de ce genre que le gouvernement a momentanément fermé les écoles, quand il y a des gens qui peuvent attenter à la sécurité publique, eh bien le gouvernement peut prendre de telles mesures, c’est une mesure de sécurité publique », indiquent les autorités.
Opposé à une telle mesure, le président du collectif des associations et mouvements des jeunes au Tchad, Mahamat Zene Cherif, estime que le gouvernement doit écouter les revendications des jeunes. « Malheureusement, il y a un problème de communication que le gouvernement n’a pas pu gérer en imposant ces mesures. On pourrait accorder des délais pour que les jeunes puissent se procurer des casques », précise-t-il au micro de RFI. Il préconise plutôt l’organisation d’états généraux de la jeunesse sur les difficultés que rencontrent les jeunes face à la cherté de la vie, face au chômage.