Le gouvernement tchadien a mis en place une commission chargée de la mise en œuvre de la dénonciation de l’accord de coopération militaire avec la France. Une vingtaine de personnes issues du gouvernement et de la Présidence sont chargées du suivi de la décision de Mahamat Déby de mettre fin à ce partenariat « obsolète » et « sans plus-value ».
Le gouvernement tchadien a mis en place une commission spéciale chargée de superviser la fin de la coopération militaire avec la France. Cette commission, composée d’une vingtaine de personnalités, a pour mission de mettre en œuvre la décision présidentielle de dénoncer l’accord militaire franco-tchadien.
Mettre fin aux obligations prévues par cet accord
La première tâche de la commission est de notifier officiellement à la France la dénonciation de l’accord militaire et de ses annexes. La commission devra ensuite élaborer un plan précis pour mettre fin aux obligations prévues par cet accord, en prenant en compte les aspects juridiques, sécuritaires et logistiques.
La commission sera chargée de coordonner avec les autorités françaises le retrait ordonné de leurs forces stationnées au Tchad. Placée sous l’autorité du Premier ministre, la commission sera présidée par le ministre des Affaires étrangères. Le ministre des Affaires étrangères a annoncé le report de la visite du président tchadien en Centrafrique, probablement en lien avec la gestion de cette nouvelle situation.
Nouveau chapitre dans les relations entre le Tchad et la France
La commission est composée de personnalités issues de différents ministères, de la Présidence et des services de renseignement. La rupture de l’accord militaire soulève de nombreuses questions, notamment en matière de sécurité et de logistique. La décision de mettre fin à la coopération militaire avec la France marque un tournant important dans la politique étrangère du Tchad.
Cette décision ne manquera certainement pas de conséquences sur la sécurité du Tchad et sur ses relations avec les autres pays de la région. Surtout en ces temps de poussée djihadiste dans cette région du Sahel. La mise en place de cette commission ouvre un nouveau chapitre dans les relations entre le Tchad et la France.