Au moins dix personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide à N’Djamena, la capitale tchadienne, près du marché central, et celui de N’dombolo. Le groupe terroriste Boko Haram est soupçonné d’être derrière ces attaques.
N’Djamena de nouveau ensanglantée. Dix personnes ont péri dans un double attentat-suicide qui a visé le marché central de la capitale tchadienne, ce samedi matin et celui de N’dombolo. Selon un observateur local, contacté par Afrik.com, l’attaque au marché central a eu lieu vers de 8h45, heure locale. Pour celui de N’dombolo, c’est une femme qui s’est fait exploser. Plusieurs blessés sont également à déplorer. Les deux marchés ont pour le moment été entièrement quadrillés par les forces de l’ordre.
Une autre source locale a confié à Afrik.com « que le premier attentat a eu lieu en face du centre social numéro 1, près de polyclinique, et du domicile du sultan Kasser dans le marché central. L’attaque a eu lieu aussi près du commissariat du 3ème arrondissement ». Selon toujours cette source locale, « les premières mesures sécuritaires ont été prises. La direction de la sécurité publique a été fermée, la Présidence de la République a été quadrillé, et plusieurs bâtiments publics de la sécurité ont aussi été fermés et quadrillés.»
Les attentats de ce genre au Tchad sont désormais monnaie courante. C’est en effet la deuxième fois en moins d’un mois que la capitale tchadienne est frappée par de telles attaques. Pas plus tard que le 15 juin dernier, un attentat avait fait 38 morts, à l’école de police et au commissariat central. Un double attentat qui avait été revendiqué par le groupe terroriste nigérian Boko Haram.
L’organisation armée, dirigée par Abubakar Shekau, agit en guise de représailles car le Tchad a déployé ses troupes au Nigeria pour la combattre aux côtés des soldats nigériens et camerounais. L’objectif de cette force continentale est de prêter main forte à l’armée nigériane qui n’a jusqu’ici jamais pu prendre le dessus sur le groupe armé.
La sécurité du Tchad est désormais elle aussi menacée par Boko Haram. Suite aux derniers attentats de N’Djamena, Idriss Deby, le Président tchadien, a assuré que la sécurité serait renforcée pour faire face aux nouvelles attaques de la secte nigériane. Boko Haram n’épargne en effet aucun pays de la sous-région. Le groupe a frappé à de nombreuses reprises le Cameroun, le Niger et plus récemment le Tchad, sans compter ces massacres de masse dans le nord du Nigeria.
Depuis 2009, l’insurrection armée a fait plus de 15 000 morts et poussé des milliers de populations à se déplacer vers les pays voisins.