Les pourparlers de paix arbitrés par la Libye à Tripoli ont abouti à un accord provisoire entre le gouvernement tchadien et plusieurs groupes rebelles armés, ont déclaré plusieurs hauts responsables depuis la capitale tchadienne.
« Les termes [de l’accord] ne nous ont pas encore été communiqués », a expliqué à IRIN un responsable du gouvernement tchadien, à N’djamena. « Une cérémonie officielle de signature sera organisée en présence d’un certain nombre de chefs d’Etat pour rendre public le document ».
Le plus grand groupe rebelle à avoir signé l’accord est l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), menée par Mahamat Nouri, homme d’influence dans la région, a également indiqué le responsable.
Un deuxième accord de paix signé entre un autre groupe rebelle, moins important, et le gouvernement le 1er septembre prévoyait un cessez-le-feu total et l’amnistie pour les combattants rebelles.
Les pourparlers qui se sont tenus en Libye représentent la plus récente d’une série de tentatives visant à négocier une trêve durable entre le président tchadien Idriss Deby et les factions rebelles de l’est du Tchad qui ont commencé à combattre en 2005, lorsque le président a modifié la constitution nationale en vue de pouvoir briguer un troisième mandat.
Les groupes rebelles se sont livrés à plusieurs grandes batailles et échauffourées entre eux et contre les forces du gouvernement, contribuant ainsi au déplacement de quelque 150 000 personnes dans l’est du Tchad.
Ces trois derniers mois ont été marqués par une accalmie dans l’est du pays, car il est difficile de faire circuler les soldats et le matériel pendant la saison annuelle des pluies. Toutefois, les pluies devant cesser en octobre, de nombreux analystes prévoient une reprise des affrontements et des attaques à l’encontre des populations civiles, alors même que les Nations Unies ont été autorisées à envoyer une force de maintien de la paix dans la région.