Un incendie d’origine indéterminée a ravagé un dépôt de munitions de l’armée tchadienne dans la nuit de mardi à mercredi 19 juin 2024, à N’Djamena, la capitale du pays. Cet incident tragique a causé la mort de neuf personnes et fait 46 blessés.
Selon les autorités, l’incendie s’est déclaré vers 23h30 dans le camp de la réserve stratégique, communément appelé « poudrière », situé dans le quartier de Goudji, au nord de N’Djamena, la capitale du Tchad. Les flammes se sont rapidement propagées, provoquant des explosions en chaîne d’une rare violence, qui ont secoué toute la ville.
Des munitions projetées à plusieurs kilomètres du dépôt
Les détonations ont semé la panique parmi les habitants, qui ont craint dans un premier temps une attaque rebelle. Des témoins affirment que les explosions étaient si puissantes que des projectiles ont été projetés à plusieurs kilomètres du dépôt.
L’incendie a mobilisé d’importants moyens de secours, qui ont lutté pendant plusieurs heures pour maîtriser les flammes. Ce n’est que vers 5h du matin que le feu a été complètement éteint. Le bilan de cette catastrophe est lourd : neuf personnes ont été tuées et 46 autres blessées, dont certaines grièvement. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de N’Djamena.
Mahamat Idriss Déby Itno sur les lieux du drame
Les causes de l’incendie font l’objet d’une enquête. Les autorités n’ont pas encore communiqué d’hypothèse privilégiée. Cet incident rappelle les risques liés au stockage des munitions, en particulier dans des zones densément peuplées.
Le Président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, s’est rendu sur les lieux du sinistre mercredi matin pour constater les dégâts et apporter son soutien aux victimes et à leurs familles. Il a également ordonné une enquête pour déterminer les causes de l’incendie et prendre les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.