Visé par deux plaintes pour viol en France, et confronté à une de ses accusatrices au deuxième jour de sa garde à vue à Paris, Tariq Ramadan aurait reconnu une relation de séduction mais nié tout acte sexuel.
Soupçonné de viols, Tariq Ramadan a été confronté à une de ses accusatrices, ce jeudi 1er février 2018. Et selon Le Parisien, l’islamologue a reconnu une relation de séduction mais a nié tout acte sexuel.
Convoqué mercredi matin par les enquêteurs de la police judiciaire, Tariq Ramadan a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à son encontre pour « viols et violences volontaires ». Après la prolongation de cette mesure jeudi matin, il a été confronté pendant plus de trois heures à l’une des plaignantes.
Lors de cette confrontation, selon des informations du journal français, Tariq Ramadan aurait reconnu avoir bien rencontré cette quadragénaire à Lyon dans un hôtel après des mois de correspondance, mais leur rencontre n’aurait duré qu’une demi-heure. Au terme de la confrontation, Tariq Ramadan, qui nie les faits, a refusé de signer le procès-verbal. La confrontation a été suivie dans la soirée d’une nouvelle audition de Tariq Ramadan. A l’issue de sa garde à vue, il devrait être présenté vendredi matin au parquet de Paris, qui devra se prononcer
A noter que la première plaignante accuse l’islamologue de l’avoir violée dans un hôtel parisien en 2012. La défense du théologien a versé au dossier des pièces censées discréditer la parole de cette ancienne salafiste devenue militante féministe. La seconde plainte visant Tariq Ramadan a été déposée par une autre femme, fin octobre, quelques jours après la première. Les deux femmes avaient été rapidement entendues par la police, à Rouen et à Paris. Ce jeudi soir, la jeune femme a tweeté : « La seule chose que je demande depuis le début et que j’attends c’est la justice, à commencer par la reconnaissance de mon statut de victime ».
Viol ou pas, une chose est sûre, Tariq Ramadan a acté avoir pris rendez-vous avec la dame, dans un hôtel. Mieux, l’islamologue a avoué avoir tenté une opération de séduction. Cette affaire remet au goût du jour la question de savoir si le sexe et la religion font bon ménage.