La dépouille du défunt Président tanzanien, John Magufuli, est attendue, ce mardi, à Zanzibar, puis dans d’autres villes avant son inhumation, prévue vendredi. Hier lundi, John Magufuli, a eu droit à des hommages nationaux, devant des milliers de Tanzaniens et plusieurs chefs d’État africains, au stade Jamhuri de Dodoma, capitale tanzanienne.
Après avoir été exposé, samedi et dimanche, à Dar es Salaam, le corps de John Magufuli a été accueilli, lundi, dans la capitale tanzanienne, Dodoma, afin de recevoir les hommages nationaux dus à son rang. L’émotion était grande dans les rues de Dodoma devenues le théâtre de chants, de cris et de pleurs, ainsi que dans le stade Jamhuri où des secouristes ont été obligés de prendre en charge des personnes ayant perdu connaissance.
La cérémonie d’hommage à John Magufuli a été rehaussée par la présence de neuf chefs d’État africains parmi lesquels : le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Kényan Uhuru Kenyatta, le Congolais Félix Tshisekedi, le Zimbabwéen Emerson Mnangagwa, le Botswanais Mokgweetsi Masisi, sans oublier les ambassadeurs comme ceux des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, du Japon.
L’occasion a été saisie par les uns et les autres pour saluer la grandeur de l’illustre disparu. Pendant que Félix Tshisekedi, Président en exercice de l’Union Africaine saluait « un combattant visionnaire, patriote et nationaliste » et « un panafricaniste engagé », Uhuru Kenyatta rappelait que « de Magufuli, nous avons appris à vivre sans dépendance vis-à-vis des autres. Regardez les routes, l’électricité et les autres projets d’infrastructures qu’il a mis en œuvre ».
Pour le chef de l’État sud-africain, l’Afrique a perdu un panafricaniste bon teint qui préférait rester dans son pays pour servir son peuple au lieu de passer son temps à parcourir le monde. Après l’étape de Dodoma, la dépouille de John Magufuli est attendue, ce mardi à Zanzibar, puis dans d’autres villes avant son inhumation, vendredi, dans sa ville natale, Chato, située dans le Nord-Ouest du pays.
Samia Suluhu Hassan, la nouvelle Présidente tanzanienne a décrété 21 jours de deuil national et Félix Tshisekedi en a décrété trois en RDC par solidarité vis-à-vis du peuple tanzanien.