L’opposant tanzanien Freeman Mbowe a recouvré sa liberté, ce vendredi 4 mars, puisque toutes les poursuites contre lui ont été arrêtées.
Depuis ce vendredi, le leader de l’opposition tanzanienne, Freeman Mbowe, est libre de ses mouvements. Le parquet a tout simplement abandonné toutes les poursuites contre lui et a ordonné sa relaxe. « Nous n’avons pas l’intention de poursuivre cette affaire », a tranché le juge Robert Kidandio. Les avocats de Freeman Mbowe n’ont donc pas eu le temps de faire leur plaidoirie. Leur requête depuis le début du procès, c’est-à-dire la relaxe pure et simple de leur client a eu un écho favorable auprès des juges.
Dans le camp du leader du parti Chadema, c’est l’euphorie, même si elle est teintée de regret dû aux sept mois passés inutilement en prison par le chef de l’opposition. C’est ce que traduisent ces mots de Peter Kibatala, l’un de ses avocats : « Nous savourons notre victoire. Mais tout cela nous laisse un goût amer ». Il faut préciser que la Présidente tanzanienne, Samia Suluhu, a subi d’énormes pressions de toutes parts dans ce dossier.
Les ambassades américaines et britanniques ont chaque fois envoyé des représentants aux audiences du procès ; deux jours avant la reprise de ce procès, le 4 mars, les responsables religieux tanzaniens ont multiplié les actions auprès de la Présidente, la pressant d’abandonner les poursuites contre le leader de l’opposition.
On peut dire que c’est cette conjonction d’actions qui a porté des fruits, étant donné qu’avant l’ouverture de la séance, ce vendredi 4 mars, rien ne laissait supposer un tel aboutissement. En effet, deux semaines plus tôt, le juge Joachim Tiganga affirmait que le parquet détenait suffisamment d’éléments à charge contre Freeman Mbowe et ses trois co-accusés inculpés pour financement du terrorisme et complot terroriste.
C’est dans la nuit du mercredi 21 juillet 2021 que le chef de l’opposition a été arrêté par la police, alors qu’il se rendait à son hôtel, à Mwanza. Son parti s’apprêtait à lancer une géante manifestation pour exiger une réforme constitutionnelle.