La Tanzanie a été ce dimanche 5 mai la cible d’une virulente attaque terroriste qui a visé une église d’Arusha, située dans la nord du pays. L’attaque a déjà fait deux morts et une soixantaine de blessés selon des sources officielles.
La Tanzanie sous le choc. Le pays a été en effet le théâtre d’un attentat terroriste sanglant ce dimanche. Une église d’Arusha a été visée par des terroristes dont identité reste toujours inconnue.
Un bilan officiel, établi par les autorités locales, fait déjà état de deux morts et une soixantaine de blessés. Les autorités locales s’activent d’arrache-pied pour déterminer les causes exactes de l’attentat.
« Pour l’instant, nous ne savons pas si c’est une bombe », a déclaré le prefet d’Arusha, Magesa Mulongo. « C’est un triste jour. Nos forces de sécurités ont été mobilisées et les coupables seront arrêtés et traduits en justice ».
« l’Eglise est sous le choc »
L’archevêque Francisco Montecillo Padilla, s’est dit coqué. « C’est un choc pour nous parce que nous nous entendons bien avec tout le monde. Nous n’avons pas d’ennemis. En tout cas, nous n’en n’avons pas jusqu’à présent ».
Les responsables ne sont toujours pas identifiés. Mais déjà, les autorités affirment avoir procédé à l’arrestation de six personnes, dont quatre Saoudiens.
« Le gouvernement ne fait rien »
Les attentats meurtriers qui déstabilisent la Tanzanie ne sont pas des faits nouveaux. En 2010, un double attentat avait fait soixante-quatorze morts à Kampala, dans la capitale du pays. Un double attentat perpétré dans un restaurant éthiopien où s’étaient rassemblées des dizaines de personnes pour suivre la finale de la coupe du monde de football.
En 1998, deux attentats antiaméricains avaient également été commis devant les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya. Des attaques terroristes qui se sont déroulés à quelques minutes d’intervalles et qui avaient fait un lourd bilan de 224 victimes dont 12 Américains.
Aujourd’hui, le pays semble revivre la psychose des années précédentes avec notamment une montée en puissance du fondamentalisme religieux. En février, un prêtre avait été tué par balles dans l’archipel musulman de Zanzibar, qui dépend de la Tanzanie.
En avril dernier, une dispute à propos de l’abattage de bétails opposait les deux communautés religieuses. La police tanzanienne avait alors dispersé quelques 200 émeutiers chrétiens qui tentaient d’incendier une mosquée à Tunduma, ville frontalière avec la Zambie, située dans le sud de la Tanzanie.
Face à ces incidents qui paralysent la stabilité du pays, certains déplorent le laxisme du gouvernement en place. « le fondamentalisme religieux est une réalité, mais le gouvernement ne fait rien », a déploré Godbless LEMA, un député local.