Synodalité et défis du Cameroun : les évêques se réunissent à Buéa pour un avenir plus juste et solidaire


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Les évêques du Cameroun en séminaire
Les évêques du Cameroun en séminaire

Suite aux délibérations du Synode pluriannuel sur la synodalité, tenu du 2 au 27 octobre 2024, à Rome, le Centre pastoral Monseigneur Pius Awa, situé dans le Diocèse de Buéa, région du Sud-Ouest du Cameroun, a eu l’insigne honneur d’abriter, du 4 au 11 janvier 2025, le 48ᵉ Séminaire annuel des évêques du Cameroun, sous le thème : « Vivre la synodalité dans le contexte de notre église locale ».

Selon Mgr Nyaga, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc), « lorsqu’un synode est célébré à Rome, ce n’est pas pour rester à Rome. Les réflexions et les textes approuvés par le Pape sont destinés à guider l’ensemble du peuple de Dieu (évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs), pour faire de la synodalité un mode de vie ».

« Le thème ne concerne pas seulement le Synode sur la synodalité à Rome. Il s’agit de la manière dont les évêques du Cameroun vivent la synodalité entre eux et dans leurs églises particulières », ajoute-t-il.

Cette importante rencontre de cinq jours, qui a connu la participation des évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs, avait été marquée par deux temps forts. Il y avait entre autres : la dédicace de la Co-cathédrale Divine Mercy et la bénédiction du nouveau Secrétariat général des hommes catholiques. Ces deux célébrations, au-delà de leur dimension spirituelle, renforcent les liens entre les prélats et les fidèles de la région, tout en cultivant l’espérance.

Un accent mis sur la transparence électorale

Il faut signaler que d’habitude, les Séminaires des évêques du Cameroun s’ouvrent toujours par une journée de récollection. Mais ces assises de Buéa ont mis un accent sur la transparence électorale, l’intégrité démocratique, ainsi que la paix et la lutte contre la criminalité.

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Les évêques unis dans la prière, ont également plaidé pour la restauration des valeurs humaines et religieuses, en réponse aux défis : la crise anglophone, les exactions de Boko Haram, la vie chère, le très mauvais état des routes, les coupures intempestives d’eau et d’électricité, le fort taux de chômage et les consultations électorales prochaines, auxquels le Cameroun fait face.

Pendant sept jours, à en croire les réactions des participants, les évêques du Cameroun ont posé les bases d’une société plus juste et fraternelle, à travers la foi et le dialogue.

« Le présent Séminaire annuel des membres du Cenc (conférence épiscopale nationale du Cameroun), rencontre incontournable de l’Eglise catholique, a permis à nos évêques de prier, de réfléchir et d’échanger, dans un contexte marqué par des enjeux électoraux et sociétaux majeurs dans notre pays », déclare la chrétienne Sylvie D.

« Je suis convaincue que l’église catholique a un grand rôle à jouer contre la partition du Cameroun voulue par le grand Satan. Les leaders religieux (pasteurs, prêtres, imams, apôtres, prophètes), ont pour missions de soutenir les pauvres, d’éduquer les populations,…. Je puis dire que depuis Buéa, les prélats adressent un message fort au peuple camerounais. Ils pensent également qu’il est temps de sortir du mysticisme», conclut-elle.

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