De l’optimisme avant toute chose… Sportifs, officiels et journalistes africains ne laisseront à personne leur part de la fête olympique. Ils vérifieront aussi à nouveau qu’il est difficile de vaincre sans argent dans le » sport amateur « .
Tous les sportifs africains qui feront le déplacement de Sydney ne rêvent pas de médailles ni de podium. Tous participeront… à la fête. Et quant aux obscurs, à ceux qu’on ne verra dans aucune finale, eh bien ceux-là n’entendront pas non plus parler de dopage ou de corruption !
Les espoirs de victoire ou de places d’honneur sont bien réels pour quelques-uns, mais surtout en athlétisme ou en football. Car, comme le note le quotidien Le Soir d’Algérie, » toutes les disciplines qui réclament (…) un matériel cher et sophistiqué sont l’apanage des seuls pays occidentaux. »
Qu’importe aujourd’hui : le plaisir d’être de la fête semble prévaloir, tant chez les héros annoncés que parmi les éternels sans-grades de l’olympisme africain. De l’optimisme avant toute chose…
Le coach en gage
De l’optimisme, il en faudra à Mlle Mbolatiana. La nageuse malgache s’alignera au départ du 50 mètres nage libre, le 22 septembre. Elle aura une pensée, sur le plot, pour son classement à l’issue des chronos d’engagement, qui la fait figurer dans les quinze moins rapides parmi une centaine de compétitrices.
De l’optimisme, il en a fallu aux reporters du New Vision, qui sera l’unique journal ougandais accrédité à Sydney. Pour la quatrième fois consécutive, il sera le seul à rendre compte des fortunes rencontrées par les sportifs de son pays en athlétisme, en tennis de table, en natation, en tir à l’arc et en boxe.
De l’optimisme, il en faudrait des tonnes aux sportifs ghanéens. La question qu’ils se posent aujourd’hui : où est notre entraîneur ? Faute d’avoir pu payer sa note d’hôtel à Amsterdam, il y a une dizaine de jours, la délégation du Ghana a dû laisser son coach » en gage » sur place…
De l’optimisme… l’Afrique n’en manque pas, à l’image de l’Egypte et du Caire, dont la candidature aux JO de 2008 vient d’être recalée. Un jour viendra…