Outre la sécheresse qui y sévit, un des plus grands problèmes du sud de Madagascar est la malnutrition infantile. Les avancées réalisées sur ce point restent encore minimes. Les dernières statistiques sur la question ne présagent rien de bon puisque près de 17 000 enfants meurent chaque année de malnutrition.
D’Ambovombe à Amboasary, la situation est des plus préoccupantes. L’eau potable fait défaut dans cette partie du pays. Par ailleurs, la sécheresse frappe la région tous les ans et rend encore la situation plus compliquée. De plus, les revenus des familles sont loin d’être suffisants pour répondre à leurs besoins, même les plus minimes. Résultat : des milliers d’enfants affamés et mourant de faim, tous les ans.
L’Etat malagasy, de son côté, a déjà réagi par le biais du ministère en charge de la Population et de celui de la Santé publique. Plusieurs études ont été menées et plusieurs programmes ont été mis en place pour remédier à ce fléau. Toutefois, les améliorations sont très peu et la situation semble stagner.
La malnutrition infantile ne touche malheureusement pas que la région du sud de la Grande Île. Toutes les régions et les villes du pays connaissent ce fléau. Un accès à une alimentation saine est encore un défi à relever pour l’Etat malagasy. Beaucoup d’enfants ne mangent pas au quotidien et leur nombre ne cesse de s’accroître, ces dernières années. Les parents, faute de revenus adéquats, ne peuvent pas assurer à leurs enfants une alimentation régulière et équilibrée.
Jusqu’à maintenant, les différents projets prévus pour remédier à la malnutrition infantile n’ont pas encore porté leurs fruits. La grande pauvreté dans laquelle sont plongées plusieurs régions, surtout celles du sud de Madagascar, rend les actions difficiles et les progrès peu visibles. Beaucoup d’efforts restent à réaliser, que ce soit au niveau de l’Etat ou de la population, si Madagascar veut atteindre son but d’éradiquer la faim.