C’est à Dakar que l’artiste belge Stromae va entamer, dès ce mercredi 13 mai 2015, sa tournée en Afrique. Lors d’une conférence de presse, ce mardi, dans la capitale sénégalaise, il est revenu sur l’évènement tant attendu sur le continent.
A Dakar,
Vêtu d’un pantalon pince imprimé, assorti d’un tee-shirt, c’est comme à son habitude, en toute simplicité, que Stromae, accompagné de ses managers et du père du rap sénégalais, Didier Awadi, s’est présenté à la presse. Le jeune homme longiligne, au sourire timide, ne cache pas son excitation mais aussi une certaine appréhension à entamer sa première tournée en Afrique. C’est ce mercredi 13 mai, au Monument de la renaissance, à Dakar, qu’il effectuera le premier concert. « C’est une fierté qu’un artiste international comme lui débute sa tournée africaine à Dakar », clame en riant Didier Awadi, assis à sa droite, principal organisateur de l’évènement.
Exitation, appréhensions, et peur de l’inconnu
« C’est pour moi une grande excitation, cette tournée en Afrique, même si j’appréhende car je suis quelqu’un de rigide et de calculateur face à l’inconnu, affirme Stromae. Je n’aime pas ne pas savoir ce qui va se passer. Mais on m’a toujours dit qu’on ne peut pas prévoir ce qui va se passer, donc attendons de voir pour vivre pleinement cet évènement ». Il faut dire que « l’idée de cette tournée en Afrique est venue lorsque Stromae se promenait à Dakar, notamment dans les centres commerciaux pour faire ses courses, et qu’à chaque fois on l’arrêtait pour lui demander quand est-ce qu’il ferait un concert ici », raconte Didier Awadi de nouveau en riant.
Pour Stromae, « après la sortie de mon deuxième album, c’était une évidence d’aller en tournée en Afrique », précisant que « la priorité a été donnée à l’Afrique francophone ». Le Rwanda, d’où son père est originaire, est aussi sur la liste des pays où il se produira. Là aussi, il ne cache pas son appréhension, soulignant qu’il en profitera pour rendre visite à sa famille. Toutefois, pour ce premier concert à Dakar, Didier Awadi, précise qu’un dispositif de sécurité important a été mis en place. Il y aura en tout 300 gendarmes, 100 agents privés, ainsi que 100 pompiers en alerte. « La sécurité est le véritable challenge de cet évènement. On veut que ce concert soit un bon moment en famille, tout se passera pour le mieux », assène l’artiste sénégalais.
« Carmen n’était pas une critique contre les Twitter mais une mise en garde de notre comportement sur les réseaux sociaux »
Alors comment expliquer la « stromania » qui étend ses tentacules partout dans le monde ? L’artiste belge peine à l’expliquer. « Je suis mal placé pour l’expliquer. Je ne peux que remercier ceux qui écoutent ma musique, l’apprécient et me soutiennent dans ce que je fais », soulignant que ses morceaux ne lui appartiennent désormais plus. Il affirme seulement raconter des histoires à travers ses morceaux et chacun en tire ce qu’il veut. D’ailleurs, il précise que le clip de son fameux titre Carmen, « n’était pas une critique contre Twitter mais plutôt une mise en garde contre notre comportement sur les réseaux sociaux ».
Son but n’est pas de déprimer les gens, bien que ses chansons parlent de choses assez grave, estimant qu’on peut aussi danser sur des histoires tristes. « Il est pour moi trop facile de croire qu’il n’y a que des choses joyeuses dans la vie, c’est pour cela que je préfère utiliser le terme de mélancolie, car c’est ça la vie. Il y a des choses joyeuses mais aussi tristes. Et la mélancolie, c’est un mélange de ces deux éléments », explique Stromae.
Une mélancolie musicale du coup qui a touché le cœur de ses nombreux fans en Afrique…