Pendant que la course pour le vaccin anti-Covid-19 mobilise toutes les énergies à l’échelle planétaire, une découverte, peut-être salvatrice, vient d’être faite par des équipes de chercheurs, français d’une part, et américains d’autre part. De quoi s’agit-il ?
Et si on était beaucoup plus proche qu’on pourrait le penser de la solution efficace contre le Coronavirus ? En tout cas, c’est ce qui semble se dessiner avec la nouvelle trouvaille d’une équipe de chercheurs français du CNRS. Il s’agit d’un spray nasal ou une pastille placée sous la langue dont la vertu est de tromper le Coronavirus. Le processus de protection, assez simple, se base sur le mécanisme d’attaque du virus. En effet, le Coronavirus qui s’approche d’une cellule saine arrive à pénétrer la membrane de ladite cellule et à infecter son porteur, grâce à l’une des protéines de son enveloppe, la protéine Spike qui s’accroche au récepteur ACE2 de la cellule cible.
Ayant bien compris ce mécanisme, les chercheurs ont élaboré un protocole basé sur un “leurre” pour tromper la protéine Spike. Il s’agit, pour ce faire, d’imiter le récepteur ACE2. En fait, les scientifiques ont créé des molécules (non toxiques et ne provoquant pas de réaction du système immunitaire) semblables aux récepteurs ACE2 capables de recevoir les protéines Spike, empêchant ainsi ces dernières d’atteindre les véritables récepteurs ACE2 et donc la cellule même.
Ce remède anti-Covid-19 pourrait être disponible à la fin de l’année, si les conditions financières requises sont remplies. Pas moins d’un million d’euros sont nécessaires pour conduire à terme ce projet et réaliser des tests in vivo. C’est pourquoi, le professeur Philippe Karoyan de La Sorbonne, membre de l’équipe qui a mis au point le protocole a confié : « la balle est dans le camp des pouvoirs publics et de l’industrie pharmaceutique, tout va dépendre des moyens financiers que nous allons décrocher ».
Il faut préciser que le CNSR n’est pas la seule structure qui mène des recherches dans ce sens. Deux chercheurs, Aashish Manglik et Peter Walter, de l’Université de Californie à San Francisco ont, de leur côté mis au point une molécule similaire à celle élaborée par les chercheurs du CNRS. Il s’agit de l’AeroNabs au sujet de laquelle Aashish Manglik a déclaré dans un communiqué relayé par Science Daily : « Si AeroNabs est aussi efficace que nous l’anticipons, elle pourrait modifier la course de cette pandémie à travers le monde ».
Le mécanisme de protection est le même que dans le protocole mis au point par les Français: un anticorps de l’AeroNabs, le Nb6, s’accole à la protéine Spike du Coronavirus SARS-CoV-2, l’empêchant d’entrer en contact avec le récepteur ACE2 et d’infecter la cellule cible. Des essais cliniques sur des humains sont nécessaires pour convaincre totalement de l’efficacité de ce remède applicable par l’intermédiaire d’un spray nasal ou d’un inhalateur.
Une véritable course contre la montre donc, puisque plusieurs pays veulent arracher la palme de la découverte d’un traitement préventif contre le Covid-19.