L’Algérie a refusé « l’ingérence » de l’Union Européenne sur les questions des droits de l’Homme et a critiqué l’accord d’association déséquilibré qui lie les deux entités, ce jeudi, à Bruxelles.
Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a exigé que l’Union Européenne respecte la souveraineté de l’Algérie, ce jeudi 4 mai 2015. Il s’exprimait à l’occasion de la 9ème session du Conseil d’association Algérie-UE, à Bruxelles.
« Respect mutuel et équilibre des intérêts »
« Nous respectons notre partenaire, nous demandons et nous exigeons même qu’il respecte notre souveraineté. Nous avons mis les points sur les i : respect mutuel et équilibre des intérêts », a déclaré Ramtane Lamamra, lors d’un point presse à l’issue de la réunion, rapporte APS.
Il a indiqué que la justice algérienne était indépendante et qu’elle travaillait sans discrimination. Le chef de la diplomatie de l’Algérie répondait à la résolution du 30 avril dernier, adoptée par les députés européens, qui dénonçait le harcèlement de défenseurs des droits de l’Homme au niveau judiciaire dans ce pays d’Afrique du Nord.
Un accord déséquilibré
Par ailleurs, l’Algérie a dénoncé l’inégalité de l’accord d’association qui lie le pays à l’Union Européenne, depuis 2005. Ramtane Lamamra a indiqué que la baisse des recettes douanières perçues par son pays pour l’importation des produits européens n’a pas été compensée par des facilités suffisantes pour les entreprises algériennes.
Critiquant de plus la faiblesse des investissements européens en Algérie, le ministre a exprimé sa volonté de réévaluer l’accord afin d’effectuer un rééquilibrage.