Les signataires de la Charte de la Transition ont organisé, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, un meeting de soutien à la Charte de la Transition et au Code électoral qui rend inéligibles aux prochaines élections les personnes qui ont soutenu un changement anti-constitutionnel au Burkina.
Les forces vives de la nation signataires de la charte de la transition (Forces de défenses et de sécurité, organisations de la société civile, ex-partis de l’opposition, et autorités coutumières et religieuses, Ndlr) ont tenu, samedi 25 avril 2015, à la place de la Nation de Ouagadougou, un meeting unitaire d’information et de remobilisation de la population « afin que vigilance soit de mise ». Les populations qui ont fait le déplacement ont réaffirmé en chœur leur soutien au nouveau Code électoral voté le 7 avril dernier. La crème politique de la transition, dans toutes ses composantes, était présente, en cette matinée, pour cette mobilisation qui s’est tenue dans la capitale économique du pays, Bobo Dioulasso.
Et dans leur message, les partis politiques ont, par la voix de François W. Ouédraogo, laissé entendre que le « code électoral voté par une écrasante majorité des membres du Conseil national de Transition et promulgué par le Chef de l’Etat, doit être appliqué dans sa lettre comme dans son esprit comme étant la volonté souveraine de notre peuple ». Pour eux, ce code « n’exclut personne ». Du reste, ils ont exprimé leur « soutien indéfectible » aux autorités de la Transition quant à l’application dudit code, et à tous les actes entrant dans le cadre de la bonne marche de cette Transition.
« L’inclusion dans l’impunité, jamais ! »
Par la voix du Dr Luc Marius Ibriga, la coordination des OSC actives dans le soutien à la Transition a relevé que la « situation nationale est marquée par des tentatives de remise en cause des idéaux de l’insurrection d’octobre 2014 ». Et pour contrer ces « tentatives », il importe, selon ces OSC, de « faire preuve de vigilance citoyenne, de courage patriotique et de mobilisation sociale pour être digne du sacrifice de nos martyrs ». D’où le meeting du jour, occasion pour ces OSC, parties prenantes de l’insurrection populaire, de « rappeler leur attachement à la conduite du processus pour le renouveau de notre pays dans le strict respect des règles et principes de l’Etat de droit », mais aussi de « réaffirmer » leur « soif de changement » et leur « conviction dans la nécessité de réformes en profondeur pour réhabiliter la démocratie burkinabè ». Une démocratie qui bannisse l’impunité, qui promeuve la bonne gouvernance, et dans laquelle « nul ne saurait être au-dessus de la loi ».
Auguste Denise Barry acclamé par le peuple
Réclamé par la foule, le ministre en charge de la sécurité, Auguste Denise Barry dira : « Peuple du Burkina Faso, vous avez confié une mission aux organes de la Transition, nous allons la mener à bien ». Dans ce sens, précise-t-il, « les jours à venir, nous allons nous exprimer ». En tout état de cause, relève-t-il, « la victoire appartiendra toujours au peuple burkinabè ». Le meeting de Ouagadougou s’est terminé avec l’intervention de Auguste Denise Barry. « Cette mission que vous nous avez confiée, nous allons la poursuivre et l’accomplir, surtout ensemble », relève le colonel Barry dont le nom a été scandé et longuement applaudi par la foule.
Au rang des autorités de la Transition ayant fait le déplacement de la Place de la révolution’, le président du CNT, Chériff Sy, et la délégation gouvernementale composée des ministres Frédéric Nikiéma en charge de la Communication, Filiga Michel Sawadogo des Enseignements secondaire et supérieur, Nébila Amadou Yaro de l’Economie numérique, David Kabré des Sports et Loisirs, avec à leur tête le ministre Auguste Denise Barry qui dit n’avoir « jamais vu un peuple s’unir et être vaincu ».