Suite à l’attentat-suicide contre le bus de la garde présidentielle, la Tunisie a décidé de fermer sa frontière avec la Libye voisine.
A la suite de l’attentat suicide de mardi, qui a tué 12 agents de la garde présidentielle qui se trouvaient dans un bus, en plein cœur de Tunis, la Tunisie a annoncé ce mercredi la fermeture pendant 15 jours de sa frontière terrestre avec la Libye, en proie au chaos. Le Conseil de la sécurité nationale, présidé par le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, a décidé « la fermeture de la frontière avec la Libye pendant 15 jours, à partir de minuit ce jour (mercredi), avec renforcement de la surveillance sur les frontières maritimes et dans les aéroports », selon un communiqué diffusé par la Présidence.
L’attentat a été revendiqué par l’organisation de l’Etat islamique, appelée aussi Daech. L’auteur de l’attaque serait un jeune Tunisien, un certain Abou Abdallah al-Tounissi. Muni d’une ceinture d’explosifs, il s’est introduit dans le véhicule et s’est fait exploser, selon le communiqué de Daech. Le groupe terroriste a également publié une photo de cet homme, habillé de blanc et portant la ceinture d’explosifs, le doigt levé, la tête et le visage couverts par un foulard.
Selon le ministère de l’intérieur, un treizième corps retrouvé est soupçonné d’être celui du terroriste qui a provoqué l’explosion. « Il n’a pas été possible d’identifier le treizième corps par ses empreintes car il n’avait pas de doigts. Une identification par analyse ADN est en cours », a indiqué le ministère.
Face à cette situation, le Président Béji Caïd Essebsi a rétabli l’état d’urgence dans tout le pays et instauré un couvre-feu à Tunis. Depuis la chute de Zinedine Ben Ali, la Tunisie est régulièrement confrontée à des attaques terroristes régulières.