Sous la pression internationale, les chefs d’Etats du Soudan et Soudan du Sud, Omar el-Béchir et Salva Kiir se sont rencontrés de dimanche 23 jusqu’à mercredi 26 septembre à Addis Abeba, en Ethiopie. Les négociations ont porté sur la délimitation des frontières, la mise en place d’une zone démilitarisée à la frontière et enfin sur le statut de la zone pétrolière contestée d’Abyei. Les deux présidents ont trouvé un accord partiel sur le deuxième point.
La pression internationale a partiellement payé. Réunis depuis ce dimanche 23 septembre à Addis Abeba en Ethiopie, Omar el-Béchir et Salva Kii, les chefs d’Etats des Soudan et Soudan du Sud sont parvenus ce mercredi 26 septembre à un accord partiel portant sur la mise en place d’une zone démilitarisée à la frontière. Les deux autres points de discorde, la délimitation des frontières et le statut de la zone pétrolière contestée d’Abyei, restent en suspens.
« Il y a un accord sur certains points », a déclaré le porte-parole de la délégation du Soudan du Sud, Atif Kiir. Son homologue soudanais, Badr el-din Abdullah Badr, a parlé de « progrès sur beaucoup de sujets ». Comme voulu, « une zone tampon d’où les militaires des deux parties devront se retirer, à dix kilomètres de part et d’autre de la frontière de fait, celle-ci n’ayant pas été tracée formellement », rapporte le NouvelObs.com.
L’accord entre le Soudan et le Soudan du Sud prévoit par ailleurs un volet économique afin de favoriser la reprise de la production du pétrole au Soudan du Sud.
Pas d’accord sur Abyei
Le Conseil de sécurité des Nations unies avait encouragé vendredi dernier le Soudan et son voisin du Sud à « faire preuve d’esprit constructif et de volonté politique pour entériner les progrès déjà accomplis et rapprocher les points de vue afin de conclure avec succès les négociations au 23 septembre ».
Le souhait de l’ONU n’a été réalisé qu’à moitié, puisque les épineuses questions du statut de la zone pétrolière contestée d’Abyei et de la délimitation des frontières n’ont pas été réglées.
« Les deux pays ne sont pas parvenus à un accord sur deux sujets, celui d’Abyei (…) et celui de la frontière », a confié à la presse le porte-parole sud-soudanais à l’issue des négociations. Et de préciser « Les deux pays sont convenus d’avoir un autre cycle de négociations (…) notamment sur le problème de la frontière, sur les zones contestées ».
Même son de cloche du côté du Soudan, même si on préfère garder une lueur d’espoir. « Nous avons surmonté beaucoup de divergences… il y a encore quelques unes sur Abyei », a souligné Badr el-din Abdullah Badr, en prévenant que ça « allait prendre du temps ».
Dimanche, après deux heures de négociations, aucun compromis n’avait été trouvé. « Juba a accusé ce dimanche même son voisin (Khartoum, ndlr) de parachuter des armes aux rebelles qui agissent sur son territoire ». L’accord partiel, entre les deux Soudans, a donc été scellé dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 septembre.
Les deux Chefs d’Etats, Omar el-Béchir et Salva Kiir, ont signé l’accord jeudi. Ils comptent se revoir pour régler les deux questions qui restent en suspens. Mais, la date de ces nouvelles négociations n’a pas encore été communiquée.
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