Washington tente de faire libérer la Soudanaise condamnée à mort


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Après le refus pour le moment de la justice soudanaise de libérer Meriam Yahia Ibrahim Ishag, condamnée à mort pour apostasie, son mari tente, à l’aide de Washington, de la tirer d’affaire.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag est toujours incarcérée au Soudan pour apostasie (le fait de changer de religion), selon les lois en vigueur du pays. Condamnée à mort pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne, elle a accouché d’une petite fille en prison, récemment, alors qu’elle est déjà mère d’un enfant de 20 mois. Bien que la justice refuse de la libérer pour le moment, son mari a décidé de prendre les choses en main, avec l’aide de l’ambassade des Etats-Unis au Soudan. Originaire du Soudan du Sud, Daniel Wani, son époux a en effet la nationalité américaine. S’il prouve qu’il est bien le père des deux enfants de Meriem, ils pourront à leur tour avoir la nationalité américaine.

Washington est en effet très impliqué dans le dossier de la jeune Soudanaise. Selon la porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, l’ambassade des Etats-Unis à Karthoum aide le mari de la jeune femme. Ce dernier a rencontré lundi des responsables diplomatiques, a précisé Mme Psaki. « Nous sommes en lien avec lui depuis juin 2013, et nous avons été en contact régulier avec lui durant tout le procès », a-t-elle ajouté.

Toutefois, le département d’Etat affirme qu’il n’a pas encore toutes les informations nécessaires pour accorder la nationalité américaine aux deux enfants. « Pour accorder la nationalité à un enfant né à l’étranger, il doit y avoir notamment une relation biologique entre l’enfant et un parent américain », explique Jen Psaki, lors de son point de presse, en citant les lois américaines sur l’immigration et la nationalité. « Le test génétique est un outil utile pour vérifier une relation biologique », a-t-elle fait valoir. D’après elle, le secrétaire d’Etat John Kerry était aussi « gravement préoccupé par cette affaire et avait promis de continuer à travailler avec M. Wani pour l’aider en tant que citoyen américain ».

Pour le moment, Khartoum ne semble pas lâcher du lest et compte bien maintenir Meriem sous les verrous…

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