Les affrontements ont repris, ce samedi, entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, dans la capitale, Khartoum. Pourtant, un accord de cessez-le-feu a été signé pour une semaine.
Le nouvel accord de cessez-le-feu de Djeddah, qui a débuté le 22 mai pour une durée d’une semaine, n’a pas empêché les combats de se poursuivre au Soudan. L’armée et les Forces de soutien rapide s’affrontent à l’arme lourde dans la capitale, Khartoum. On parle même d’avions de guerre qui survolent la ville en partie désertée par les populations.
L’Envoyé spécial de l’ONU indexé
Pourtant, un nouvel accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 22 mai, pour une durée d’une semaine. Pendant ce temps, des pourparlers entre les deux parties au conflit se déroulent en Arabie Saoudite. Il est question d’aboutir à un accord mettant fin aux combats, à travers une solution pacifique. La situation dans le pays est inquiétante, surtout que l’ONU est contestée.
En effet, le chef de l’armée, Abdelfattah al-Burhan, a demandé le remplacement de l’Envoyé spécial de l’ONU, Volker Perthes. Il lui est reproché de « répandre des informations erronées sur la conclusion d’un consensus sur l’accord-cadre soudanais ». Ce qui, selon le chef de l’armée, serait loin de la réalité. Requête qui a d’ailleurs fait sortir le Secrétaire général de l’ONU de sa réserve.
Un demi-milliard de dollars pour les réfugiés
« Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est choqué par une lettre qu’il a reçue du président du Conseil de souveraineté du Soudan », a indiqué le porte-parole de l’ONU, dans un communiqué. « Le Secrétaire général est fier du travail accompli par Volker Perthes et réaffirme sa pleine confiance en son Envoyé spécial », a poursuivi Stephan Dujarric.
Le Soudan est en train de s’enliser dans la violence. Au moins 863 civils ont été tués et des milliers d’autres blessés, depuis le déclenchement des combats, le 15 avril. On parle de plus d’un million de déplacés. La plupart des populations ayant fui les combats ont pris la direction du Tchad pour y trouver refuge. L’ONU a estimé ses besoins pour soutenir les réfugiés à un demi-milliard de dollars.