Soudan : Omar el-Béchir livré à la CPI ?


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Omar el-Bechir
Omar el-Bechir

L’ancien chef de l’Etat soudanais, Omar el-Béchir, pourrait incessamment être livré à la Cour Pénale Internationale, après une demande à cet effet faite à la procureure de l’instance judiciaire par le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minnawi.

Ce samedi, en marge d’une rencontre entre lui et la procureure générale de la CPI (Cour Pénale Internationale), Fatou Bensouda, le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minnawi, a appelé à livrer, à la Cour Pénale Internationale, le Président déchu, Omar el-Béchir, de même que toutes les personnes accusées de crimes de guerre dans la province soudanaise.

Lors de cette rencontre tenue dans la capitale soudanaise, Khartoum, le gouverneur du Darfour a insisté sur la nécessité de « livrer à la Cour Pénale Internationale toutes les personnes accusées de crimes dans la province du Darfour, dont notamment Omar el-Béchir et l’ancien ministre de l’Intérieur, Ahmed Haroun », a indiqué la presse soudanaise.

Alors que la procureure Fatou Bensouda a confirmé que « la Cour pénale internationale avait, effectivement, commencé à enquêter sur les crimes de guerre et génocide au Darfour », le gouverneur Minnawi a exhorté les autorités judiciaires locales à « accélérer l’application de la loi sur ceux qui avaient commis des crimes au Darfour, pour réaliser les objectifs de la révolution soudanaise ».

La visite officielle d’une semaine de Fatou Bensouda, entamée ce samedi 29 mai 2021, dans la capitale Khartoum, a pour objectif de prendre des nouvelles des familles des victimes dans la province. Cela se comprend lorsqu’on sait que plus de 300 personnes avaient péri et plus de 2 millions autres déplacées, suite au conflit ayant opposé, en 2003, l’armée soudanaise aux rebelles.

Ce lourd bilan, établi par les Nations Unies, avait amené la CPI, pointant un génocide, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, à émettre, entre 2007 et 2012, des mandats d’arrêt contre Omar el-Béchir, son ministre de la Défense de l’époque, Abdelrahim Hassan, et celui de l’Intérieur, Ahmed Haroun.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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