Plusieurs milliers de personnes ont fui les violences au Darfour, à Saraf Omra, une ville située à une centaine de km à l’est d’El-Geneina, la capitale de la région.
De nouvelles violences ont une fois de plus éclaté au Darfour, dans l’ouest du Soudan, poussant près de 40 000 personnes à se déplacer. Elles sont parties de Saraf Omra, une ville située à une centaine de km à l’est d’El-Geneina, la capitale du Darfour-ouest, a indiqué dimanche la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad). « La mission (de la Minuad) fournit une protection et de l’eau à ceux qui sont touchés, ainsi que des soins médicaux à plus de 30 blessés », a assuré la Minuad dans un communiqué, précisant que les réfugiés s’étaient installés dans une de ses bases dans la région. Selon l’organisation, « des patrouilles ont noté des pillages autour de la ville et la destruction du marché local » après des violences « intercommunautaires ».
D’après des ONG, qui opèrent dans le Sud-Darfour,ces près de 40 000 personnes, ont fui leurs foyers pour échapper aux violences liées, selon des analystes, à la présence d’une force mercenaire de quelque 6 000 hommes.
Depuis début décembre, il s’agit de la troisième flambée de violences au Darfour. « Les incidents de Saraf Omra interviennent dans la foulée d’autres épisodes récents de violence au Darfour », selon la Minuad. A ce jour, le Darfour compte déjà près de 2 millions de déplacés, après 11 ans de conflit entre les rebelles et le gouvernement de Khartoum. Situation aussi dû en raison de sanglants combats entre milices arabes se disputant la terre, l’eau et les droits miniers. Les populations démunies sont celles qui payent le plus lourd tribut de l’instabilité de la région.