L’armée soudanaise a annoncé la suspension des pourparlers en cours en Arabie Saoudite. Ce, du fait de la violation des termes de l’accord par les Forces de soutien rapide. L’espoir d’un retour au calme s’amoindrit.
La situation au Soudan risque de s’enliser davantage. Alors que les tractations en cours en Arabie Saoudite, sous l’égide de Riyad et de Washington, donnaient l’espoir d’aboutir à un cessez-le-feu, l’armée soudanaise a boudé les pourparlers. Pour le général Abdel Fattah al-Burhan, pas question de négocier avec les FSR qu’il accuse de poursuivre les violations.
« Le commandement général des forces armées a décidé de suspendre les pourparlers en cours à Djeddah, en raison de l’incapacité des milices rebelles à mettre en œuvre les dispositions de l’accord et de la poursuite de la violation de la trêve », a indiqué un communiqué rendu public par l’armée soudanaise.
Reprise des combats entre l’armée et les FSR
Le 22 mai, un nouvel accord de cessez-le-feu, d’une semaine, avait été décroché entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. Les pourparlers se poursuivaient entre les deux parties en Arabie Saoudite, pour aboutir à un arrêt définitif des combats débutés le 15 avril. Et en début de semaine, Washington et Riyad avaient annoncé que l’accord de cessez-le-feu avait été prolongé de cinq jours.
Seulement, ce mercredi 31 mai, de violents combats ont repris entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, dans plusieurs quartiers de Khartoum, la capitale. Des sources d’Anadolu ont fait état de nombreuses explosions et de bruits d’artillerie lourde, dans la capitale. Les deux parties en conflit ne comptent pas observer de répit.
Craintes d’une catastrophe humanitaire
En conflit politique, le général Abdel Fattah al-Burhan qui dirige l’armée, et le général Mohamed Hamdan Dogolo patron des Forces de soutien rapide, ont pris les armes et luttent pour le pouvoir. Les deux gradés livrent une bataille des plus violentes ayant entraîné plus d’un million de déplacés, la plupart vers le Tchad. L’ONU craint une catastrophe humanitaire qui pourrait découler d’une non-prise en charge des réfugiés.
L’organisation onusienne a évalué ses besoins à près de 3 milliards de dollars pour aider le pays à ne pas imploser. De son côté, le syndicat des médecins soudanais a annoncé un dernier bilan de 866 morts et plus de 3 700 blessés.