Les combats se poursuivent au Soudan, entre l’armée régulière et les éléments de la Force de soutien rapide. Au moins 56 civils ont été tués ainsi que des dizaines de militaires et paramilitaires, au deuxième jour des affrontements.
Le Soudan traverse une véritable crise, résultat d’une lutte de pouvoir entre les deux généraux qui dirigent le pays, depuis le coup d’État de 2021. Il s’agit du général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et du général Mohamed Hamdane Daglo, patron des Forces de soutien rapide. Et samedi, leur divergence de position a débouché sur des combats armés.
En effet, des affrontements ont débuté à Khartoum, entre l’armée régulière et la Force de soutien rapide, un groupe paramilitaire très aguerri. Des combats à l’arme lourde opposent ces deux entités, dans la banlieue Nord de Khartoum, mais aussi dans le Sud de la ville. Selon des témoignages, de l’artillerie lourde et même des avions de combat sont utilisés dans la capitale.
Au moins 56 civils ont été tués dans les affrontements qui se poursuivent actuellement. De même, des dizaines de militaires et de paramilitaires auraient péri dans les combats. Les médecins parlent d’au moins 600 blessés. Si la communauté internationale multiplie les appels au cessez-le-feu, la Ligue arabe, elle, se réunit, aujourd’hui. A l’appel de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite, pays influents au Soudan, le Caire abrite les discussions.
Il faut signaler que depuis le coup d’État d’octobre 2021, les généraux ne sont pas parvenus à signer un plan de sortie de crise. Et ce qui, au départ, était juste perçu comme un affrontement politique, a finalement dégénéré en combats armés. Le pire est craint dans ce pays qui compte pas moins de 45 millions d’habitants.