Le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ne contestera pas les résultats des élections du 11 avril dernier en dépit des irrégularités constatées. C’est ce qu’a annoncé ce mardi le vice-président soudanais Ali Osmane Taha après une rencontre avec Salva Kiir, le leader du SPLM. L’ex-rébellion du Sud-Soudan ne semble désormais n’avoir qu’une priorité : le référendum de 2011, synonyme d’indépendance.
La paix avant la publication des résultats des élections générales du 11 avril dernier. A la suite d’une rencontre avec le président du Sud-Soudan et leader des ex-rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan, (SPLM), (SPLM), Salva Kiir, le vice-président soudanais Ali Osmane Taha, membre du parti au pouvoir, le Parti du congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir, a annoncé ce mardi, que les deux parties accepteraient le résultat des urnes. « La rencontre a été positive. (…) Nous sommes tombés d’accord pour accepter les résultats tels qu’ils seront annoncés par la commission électorale (NEC). Nous sommes aussi d’accord pour respecter toute décision de justice », a déclaré le vice-président sur les antennes de la télévision nationale soudanaise.
Le Sud-Soudan attend le référendum de janvier
Les accusations de fraude émanent de l’ensemble de l’opposition soudanaise depuis la fin du scrutin. Les opposants avaient déjà boycotté les élections parce qu’ils avaient constaté des irrégularités dans leur préparation. Selon l’agence de presse Reuters, une vidéo circulerait actuellement sur Internet où l’on voit un individu bourrer une urne. Au SPLM, ces accusations sont notamment portées par Yasser Arman, candidat pressenti à la présidentielle jusqu’à ce que son parti décide de se retirer de la course, mais de se présenter aux élections locales. Pour les Etats-Unis, à l’instar de nombreux observateurs internationaux, les élections soudanaises sont entachées d’irrégularités : elles ne répondraient pas aux « normes internationales ». Ce que réfute le président el-Béchir qui est donné vainqueur selon les premiers résultats partiels.
« Si les élections sont truquées, avait déclaré lundi Yasser Arman, la direction du SPLM devra se réunir et évaluer la situation pour déterminer quelles décisions prendre », a déclaré lundi Yasser Arman. Salva Kiir a semble-t-il tranché. La prochaine échéance qui semble préoccuper le leader du SPLM est le référendum de janvier 2011 qui doit permettre au Sud-Soudan d’opter pour l’indépendance. « Nous sommes tombés d’accord pour accélérer la mise en œuvre du processus de paix (…), concernant en particulier la délimitation des frontières entre le Nord et le Sud », a réaffirmé Ali Osmane Taha. Cette étape, tout comme les élections multipartites (législatives, régionales et présidentielles) de la semaine dernière, les premières depuis 24 ans, sont prévues dans l’accord de paix global (CPA) signé en 2005 par Khartoum et les rebelles du Sud. Il avait mis fin à 21 ans de guerre civile.