Soudan : le bombardement d’un marché fait plus de 100 morts


Lecture 2 min.
Soudan
Soudan

Une tragédie d’une ampleur inédite a frappé le Darfour-Nord, au Soudan, où plus de 100 personnes ont perdu la vie dans un bombardement aérien meurtrier lundi dernier. Ce drame, survenu en plein jour de marché, illustre une fois de plus l’escalade de la violence dans un conflit qui dure depuis 20 mois.

Entre accusations mutuelles et récits bouleversants, lumière sur une tragédie qui soulève des questions sur la responsabilité et la protection des civils.

Un marché en plein chaos

C’est dans la ville de Kabkabiya, située à environ 180 kilomètres d’El-Facher, que l’attaque a eu lieu. Ce jour-là, des centaines d’habitants, venus des villages environnants pour le marché hebdomadaire, ont été surpris par une frappe aérienne. Selon l’organisation prodémocratie Emergency Lawyers, l’attaque a tué plus de 100 personnes et fait des centaines de blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants. Des images glaçantes montrent des corps calcinés et des débris jonchant le sol.

Des versions contradictoires

L’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, a nié toute implication. Elle a qualifié ces accusations de « mensonges » propagées par les Forces de soutien rapide (FSR). Ces paramilitaires, sous la direction du général Mohamed Hamdane Daglo, sont également pointés du doigt pour des exactions contre les civils. Pendant ce temps, des ONG et des groupes de défense des droits humains dénoncent une campagne de bombardements aveugles qui vise des zones densément peuplées.

Un conflit aux conséquences désastreuses

Depuis avril 2023, le conflit entre l’armée et la FSR a provoqué des dizaines de milliers de morts et déplacés plus de 11 millions de personnes. Le Darfour, région déjà marquée par des décennies d’instabilité, subit une crise humanitaire sans précédent. La famine s’étend dans les camps de réfugiés, tandis que les frappes incessantes détruisent les infrastructures et la vie humaine.

Appels internationaux à l’action

Des organisations comme Human Rights Watch appellent à une intervention rapide de l’ONU et de l’Union africaine pour protéger les civils. Elles dénoncent des crimes de guerre et des violations massives des droits humains. Pourtant, la communauté internationale peine à agir face à l’ampleur et à la complexité du conflit.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News