
Après plus de deux ans d’une guerre dévastatrice, les forces du général Abdel Fattah al-Burhan annoncent avoir reconquis le Palais présidentiel, jusque-là aux mains des paramilitaires des FSR. Fort de cette avancée significative, le chef de l’armée soudanaise rejette catégoriquement toute négociation avec ses adversaires, tandis que le pays continue de s’enfoncer dans une grave crise humanitaire.
Le général Abdel Fattah al-Burhan et ses troupes célèbrent un moment important dans la guerre qui ravage le Soudan depuis plus de deux ans. L’armée soudanaise affirme avoir repris le contrôle du palais présidentiel à Khartoum, un bastion stratégique occupé jusque-là par les Forces de soutien rapide (FSR) de Mohammed Hamdan Daglo.
Cet événement représente une progression significative pour les forces gouvernementales qui revendiquent désormais la quasi-totalité des quartiers de la capitale.
Un rejet catégorique des négociations
Fort de ces victoires militaires, le président du Conseil souverain a écarté toute perspective de dialogue avec les FSR. Al-Burhan se montre intransigeant face à ses adversaires. Il refuse toute négociation de paix avec les paramilitaires qui contrôlaient une partie du pays depuis avril 2023. Toutefois, il a annoncé une amnistie pour les combattants rebelles qui accepteraient de déposer les armes. Il a laissé entrevoir une issue pour ceux prêts à abandonner la lutte.
Une guerre aux lourdes conséquences humanitaires
Depuis le début du conflit, le Soudan est plongé dans une crise humanitaire sans précédent. Selon l’ONU, la guerre a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et contraint plus de 14 millions d’individus à fuir leur domicile. L’ampleur des déplacements et des violences aggrave une situation déjà fragile, mettant à mal les infrastructures de santé et d’approvisionnement en denrées essentielles.
Des accusations de crimes de guerre
Les deux camps en présence sont sous le feu des critiques de la communauté internationale. Des organisations de défense des droits humains et des gouvernements étrangers dénoncent des exactions commises contre les civils. Washington accuse notamment les FSR de « génocide » dans certaines régions du pays. Ces accusations pourraient compliquer encore davantage la situation politique et militaire, en renforçant l’isolement international du Soudan.
Un avenir incertain pour le pays
Malgré les avancées militaires de l’armée soudanaise, le pays reste profondément divisé et marqué par l’instabilité. La reconquête de Khartoum pourrait modifier l’équilibre des forces, mais sans solution politique durable, le Soudan risque de s’enfoncer encore plus dans le chaos. La population, épuisée par des années de conflit, attend avec anxiété la suite des événements, dans l’espoir d’un retour à une paix durable.