Les négociations entre le Soudan et le groupe rebelle du SPLM-Nord ont une nouvelle fois été interrompues samedi dernier dans la soirée, a annoncé l’Union Africaine (UA). Les discussions avaient repris seulement trois jours auparavant.
Khartoum et les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-Nord) ont une nouvelle fois suspendu les négociations samedi soir à Addis Abeba, siège de l’UA. Elles avaient reprise seulement jeudi dernier. L’annonce a été faite dimanche par l’organisation médiatrice dans le conflit. L’institution panafricaine explique officiellement cet ajournement par une « impasse sur une proposition formulée » par la médiation.
Les experts de l’UA, arbitres dans les discussions, ont décidé de consulter le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation, car il considère impossible de trouver un accord entre les deux parties. Pendant ce temps, ils encouragent le Soudan et les rebelles basés dans les régions du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu, au sud du pays, à poursuivre les discussions de façon indépendante.
Le secrétaire général du SPLM-N, Yasir Arman déclare que « le gouvernement n’a rien à offrir pour apporter la paix », rapporte l’AFP. Le chef des négociateurs soudanais, Ibrahim Gandour, impute de son côté l’échec des négociations aux rebelles, « ils sont venus avec une proposition totalement différente, quelque chose qu’il faudrait discuter longtemps, et la souffrance de notre peuple ne ferait que continuer ». Raison suffisante pour que les pourparlers soient suspendus.