Après dix mois de discussions, le gouvernement soudanais et les groupes armés ont décidé de se donner la main dans un accord considéré d’historique.
Il a fallu dix longs mois de discussions pour parvenir à trouver un terrain d’entente entre le Nil bleu et le Kordofan du Sud. C’était ce lundi 31 août 2020, à Juba, au Soudan du Sud. Il a alors été signé un accord dont l’objectif est de mettre fin à dix-sept ans de guerre, au Soudan. Une guerre qui a fait au moins 300 000 morts et deux millions cinq cent mille déplacés, selon l’ONU.
Ledit accord a été paraphé en présence d’Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain et du Premier ministre Abdalla Hamdok, ainsi que de Salva Kiir, président du Soudan du Sud dont le pays parraine ces discussions de paix au Soudan. L’accord en question, qui a été paraphé par les cinq représentants des groupes armés du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu, compte huit protocoles.
Le gouvernement a été représenté par le Général Hamdan Daglo, vice-président du Conseil souverain. Salva Kiir, chef de l’État du Soudan du Sud, s’est présenté comme témoin. Les protocoles s’articulent autour de la sécurité, la justice, le retour des réfugiés, la distribution équitable de la richesse, la participation au pouvoir ou encore la gérance de terrain cultivable.
Selon les termes de l’accord qui a été paraphé, la période transitoire, qui a démarré en 2019 au Soudan, sera prolongée de 39 mois, à partir de ce 31 août.
Pour rappel, à la suite du référendum d’autodétermination organisé du 9 au 15 janvier 2011, le Soudan du Sud a fait sécession de la République du Soudan, le 9 juillet 2011. Malgré la reconnaissance immédiate de l’État sud-soudanais par la communauté internationale des Nations Unies, des litiges subsistent quant au tracé définitif de la frontière.
Dès 2013, le Soudan du Sud sombre dans une guerre civile particulièrement sanglante entre partisans du Président de la République Salva Kiir et ceux du Vice-président de la République Riek Machar.