Dix étudiants congolais ont été tués au campus de l’Université Internationale d’Afrique à Khartoum. L’annoncé a été faite par le ministre congolais des Affaires étrangères et francophonie.
Le campus de l’Université Internationale d’Afrique à Khartoum a été la cible d’un bombardement, le dimanche 4 juin, lors des affrontements entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide. Une situation qui a causé la mort de dix étudiants congolais. Devant la presse, le chef de la diplomatie congolaise a déclaré que ces étudiants ont été victimes des raids « menés par l’armée régulière sur une zone occupée par des populations civiles et non armées, dont des ressortissants étrangers, ont grièvement blessé d’autres compatriotes ».
Kinshasa attend des autorités soudanaises toute la lumière sur ce drame. « Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo demande aux autorités soudanaises d’ouvrir un couloir humanitaire afin de lui permettre d’évacuer les compatriotes blessés et ceux encore bloqués au Soudan », a indiqué Christophe Lutundula. Selon les sources officielles, les autorités congolaises demandent aux « autorités soudanaises de prendre les dispositions » adéquates « pour restituer les dépouilles en vue de leur rapatriement et inhumation, en toute dignité, au pays ».
Depuis mi-avril, le Soudan est plongé dans une violence en raison de divergences entre l’armée commandée par Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, dirigés par Mohamed Hamdan Dagalo. Ces affrontements ont causé le déplacement 1,65 million de personnes ont été nouvellement déplacées, dont plus de 1,2 million l’intérieur du pays et plus de 425 000 dans les pays voisins, selon l’organisation internationale pour les migrations (OIM). Samedi, les chefs d’État et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont appelé les parties en conflit à « un cessez-le-feu visant à permettre une action humanitaire, une transition politique inclusive et une gouvernance démocratique », dirigée par les civils.