La capitale du Soudan du Sud, Djouba, vit depuis ce lundi matin au rythme d’une tentative de coup d’Etat. Des rebelles ont pris d’assaut une caserne de l’armée avant de vouloir s’emparer du ministère de la Défense.
Les rues habituellement pleines de bouchons étaient désertes ce lundi matin à Djouba, la capitale du Soudan du Sud. Les quartiers Nord de la ville, Atlabara et Djebel, ont été le théâtre de tirs de mortiers et de mitrailleuses, dès 8 heures, ce lundi matin. Selon la chaîne Al Arabiya TV, un groupe de rebelles armés, issu de l’armée populaire, aurait tenté de mettre la main sur le ministère de la Défense, explique un responsable militaire. Ces insurgés qui appartiendraient à la garde républicaine aurait attaqué une caserne de l’armée afin de s’approvisionner en armes.
L’insurrection aurait été déclenchée suite à la crise que traverse actuellement le Soudan du Sud. Le Président Salva Kiir est accusé de dérives dictatoriales, notamment après avoir monté une armée personnelle depuis sa garde présidentielle, afin d’assurer sa sécurité. Ces accusations proviennent de l’ancien bureau politique, destitué par le Président Kiir en juillet dernier. Le vice-Président Riek Machar était lui aussi passé à la trappe.
Le Conseil National de Libération a été convoqué ce week-end afin de trouver des solutions à la crise. Toutefois, le bureau politique déchu s’était retiré de la réunion, dénonçant un processus non démocratique. « Nous attendions beaucoup de ce Conseil National. Mais il n’y a aucune liberté de débat », a ainsi annoncé à la presse Riek Machar.
L’ONU appelle au calme
La représentante du secrétaire générale de l’ONU au Soudan du Sud, Hilde Johnson, a appelé lundi les rebelles au calme après les combats de la nuit dans plusieurs quartiers de Djouba. Elle a indiqué être entrée en contact avec les principaux dirigeants politiques du pays.
Dans un communiqué, Hilde Johnson a exhorté « les parties belligérantes à cesser les hostilités et à faire preuve de retenue ».