Une semaine après le limogeage de tous les membres de son gouvernement, Salva Kiir en a formé un nouveau, ce mercredi. S’est-il séparé de la totalité de ses anciens ministres, qui sont les nouveaux membres de son gouvernement ?
Salva Kiir n’est plus le seul maître à bord. Selon un décret lu à la radio d’Etat, il a formé son nouveau gouvernement ce mercredi. Le remaniement s’est donc fait en une semaine. Qui le Président Salva Kiir a-t-il nommé au sein de son gouvernement, a-t-il tenu compte dans son choix de ses rivalités avec certaines personnalités politiques ?
De nouveaux noms figurent sur la liste des membres de la nouvelle équipe administrative, comme pour les ministères de la Défense avec Kuol Manyang et des Finances, tandis que le ministre du Pétrole Stephen Dhieu Dau a été reconduit à son poste.
Parmi les grands absents figure l’ancien vice-président Riek Machar, rival politique du président Kiir, limogé le 23 juillet avec les 28 ministres du gouvernement et leurs vice-ministres. Un autre rival politique de M. Kiir, Pagan Amum, suspendu de ses fonctions de Secrétaire général du parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), n’appartient pas non plus au gouvernement.
Le Président Kiir avait déjà nommé ce samedi un nouveau ministre des Affaires étrangères, Barnaba Marial Benjamin, qui occupait le poste de ministre de l’Information dans le précédent gouvernement. Le chef de l’État sud-soudanais, qui doit tenir compte dans son choix de complexes rivalités ethniques, a, comme il l’avait annoncé, supprimé un tiers des ministères, en regroupant plusieurs. Plusieurs ministres changent de portefeuille, comme le ministre des Ressources animales et de la Pêche, Martin Elia Lomoro, qui devient ministre des Affaires du Cabinet. Il lui reste néanmoins à désigner un vice-président.
Le chef de l’État sud-soudanais avait annoncé le 23 juillet, le limogeage de l’ensemble de son exécutif, dont le vice-président Riek Machar, et plusieurs personnalités importantes du SPLM , le Mouvement populaire de libération du Soudan, comme Pagan Amum. Cette décision inattendue avait laissé craindre l’ouverture d’une période d’instabilité dans la jeune nation sud-soudanaise, indépendante depuis le 9 juillet 2011 seulement.