Les Etats-Unis ont tiré la sonnette d’alarme ce jeudi, affirmant qu’il y a un « risque d’éclatement » au Soudan du Sud, suite aux combats qui ont fait des milliers de morts en trois semaines.
Les Etats-Unis, partisans de l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, sont de plus en plus préoccupés par la situation du pays. Washington a en effet tiré la sonnette d’alarme ce jeudi, évoquant un « risque d’éclatement » du pays en proie à de sanglants combats depuis trois semaines, opposant les hommes du Président Salva Kiir et de son rival par ailleurs ancien vice-Président, Riek Machar. « De manière tragique aujourd’hui, le plus jeune pays du monde et sans aucun doute l’une des démocraties les plus fragiles est en danger d’éclatement », a prévenu la secrétaire d’Etat adjointe pour l’Afrique, Linda Thomas-Greenfield, devant le Sénat américain.
La diplomatie américaine a également jugé qu’il n’y avait pas eu le 15 décembre à Juba de « tentative de coup d’Etat », comme l’affirme Salva Kiir accusant son rival, Riek Machar, de vouloir le destituer. Pour Thomas-Greenfield, le conflit armé déclenché le 15 décembre est « la conséquence d’un énorme désaccord politique » dans le pays. « Nous n’avons pas vu de preuve d’une tentative de coup d’Etat » mi-décembre, a affirmé la diplomate.
L’armée sud-soudanaise du Président Kiir affrontait encore ce jeudi les rebelles proches de Riek Machar, près de la capitale régionale Bentiu, qu’elle tente de reprendre et où les habitants fuient à mesure que les affrontements se rapprochent. La situation pour le moment est toujours préoccupante, bien que les deux parties aient amorcé des pourparlers à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. L’un des points de discorde des deux camps : la remise en liberté de 11 proches de Riek Machar emprisonnés depuis trois semaines. Les combats entre les deux parties ont fait des milliers de morts et déplacés en trois semaines.