Face à la situation humanitaire qui prévaut au Soudan du Sud, un chef humanitaire de l’Onu s’insurge et demande la fin immédiate des violences et un accès aux civils pris au piège dans l’Etat de Jonglei.
La sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires de l’Onu, Valérie Amos, alarmée par la situation humanitaire au Soudan du Sud à la suite de violents affrontements entre communautés rivales dans l’Etat de Jonglei au Soudan du Sud, appelle les protagonistes à mettre fin aux violences afin de pouvoir venir en aide aux civils pris au piège dans cet Etat. L’ethnie Lou Nuer et l’ethnie Murle se déchirent depuis près de deux semaines, leurs affrontements empêchent les humanitaires de venir en aide à la population de cette région.
Révolte de Valérie Amos
Valérie Amos se dit préoccupée par cette situation. Elle appelle au secours la Communauté internationale afin qu’elle puisse disposer de moyens pour venir en aide à la population de l’Etat de Jonglei. La Communauté internationale de faire en sorte que « nous disposons des moyens logistiques nécessaires, y compris aériens, pour atteindre tous ceux qui sont dans le besoin. De plus, tant que les conflits ne cesseront, l’aide humanitaire ne pourra pas être acheminé vers les personnes dans le besoin ». Elle estime que les « combats menacent la vie des habitants et réduisent les capacités des organisations humanitaires à fournir une aide qui est urgemment requise ». Malgré les combats, l’Onu s’engage à faire respecter aux parties concernées leurs obligations, en vertu du droit international humanitaire, afin que toutes les personnes dans le besoin reçoivent l’aide humanitaire.
100 000 civils privés d’aides alimentaires
En raison de ces affrontements, 100 000 civils sont privés de toute aide humanitaire. Les combats entre les deux communautés rivales s’effectuent sous le regard impuissant des troupes du gouvernement et des Casques bleus de l’Onu, qui peinent à acheminer leurs aides vers les population. Valérie Amos s’est dit inquiète de la situation de ces 100 000 civils privés d’assistance vitale, en raison des combats. A ce jour, les équipes de Médecins sans Frontières ont traité 176 blessés dont 128 présentant des blessures par balles. Deux ans auparavant, lors de combats similaires, l’Onu avait estimé qu’environ 600 personnes avaient été massacrées, tandis que des responsables locaux avaient fait état d’un bilan bien plus lourd.